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Tout sur l’alimentation

Tout sur l’alimentation

À la demande générale d’un lecteur il y a quelques semaines déjà, nous nous devons de faire un article consacré exclusivement à l’alimentation. Cela nous démangeait depuis longtemps, voici l’occasion toute trouvée !

« Depuis la France nous avons du mal à imaginer la révolution alimentaire à laquelle notre estomac doit se préparer. Quelles sont les nouvelles habitudes alimentaires ? Comment avez-vous remplacer les produits courants de la France qui ne sont pas commercialisés au Canada ou s’ils existent qui vous coûtent un bras. Quels est le prix de ces produits ? Quels produits alimentaires vous manquent le plus ? Quels sont les nouveaux produits découverts qui valent le détour ou les plus étonnants ? Quelles situations cocasses à propos de l’alimentation avez-vous éventuellement vécues ? Etc… »

P1070655Le pouding, une sorte de fausse crème Mont-Blanc.

Vaste programme ! Prenons dans l’ordre :

Quelles sont les nouvelles habitudes alimentaires ?

Martine avoue qu’elle a mangé plus de frites depuis cinq mois que pendant sa vie entière, cette denrée étant omniprésente dans les établissements de restauration, et une solution végétarienne de facilité dans les fastfoods à hamburger.

Sinon, nous avons adopté les galettes de maïs et le pain de mie, produits absents de nos placards en France, qui font des casse-croûtes sains et rapides quand on n’a pas envie de cuisiner le midi. Nous avons découvert les jalapenos (petits piments) et la cuisine tex-mex, les légumes crus à grignoter (céleri, brocoli, carottes), la sauce aux canneberges, les cookies fourrés (si, si, et même qu’on adore)… La liste est longue !

Comment avez-vous remplacer les produits courants de la France qui ne sont pas commercialisés au Canada ou s’ils existent qui vous coûtent un bras (fromage, laitage, pâte feuilletée, maïzena, beurre demi-sel, viennoiseries). Quels est le prix de ces produits ?

Nous avons aussi fait un sondage sur Facebook pour savoir quels sont les produits que vous redoutez de perdre, voici les réponses à vos interrogations ! Nos supermarchés de référence sont Sobey’s ou Atlantic Store.

  • Fromage : cheddar, « suisse », mozza de contrefaçon sont omniprésents quoiqu’un peu chers (7 $ les 500 g). Pas fameux seuls, mais ils vont très bien en gratin, dans la soupe ou les pâtes. On trouve du bon brie, camembert, bleu, cheddar. Pour le reste, c’est au marché que ça se passe : raclette, reblochon, abondance, morbier… à condition d’y mettre le prix (38 $ le reblochon entier, une quinzaine de dollars la petite part de fromage à pâte dure).
  • Yaourts : le choix de yaourts et dessert lactés est relativement limité mais on trouve du yaourt grec qui remplace le fromage blanc, des Activia, aussi, et le sempiternel bac d’un kilo de yaourt à la fraise. Étonnant : le yaourt nature n’existe que sous forme de pot de 500 g, pas en version individuelle.
  • Pâte feuilletée : oui, au rayon surgelé, avec de la pâte filo. On trouve de la pâte brisée/sablée toute prête (vendue avec le moule en alu !) au rayon « préparations pour gâteaux »
  • Maïzena : oui, sous le nom « corn starch » en VO
  • Soupes toute prêtes : on en trouve en brique ou en conserve, avec une dizaine de choix.
  • Beurre demi-sel : OUIII ! On a même du mal à trouver du beurre doux
  • Viennoiseries : oui, mais mieux vaut s’approvisionner à la boulangerie française ou dans une vraie pâtisserie. Au supermarché, privilégier les spécialités locales comme les cupcakes ou les muffins.
  • polenta : oui, sous l’appellation « cornmeal » au rayon des farines
  • fraises Tagada : on n’en a pas vu jusqu’à présent mais quelqu’un confirmera peut-être qu’on en trouve ?
  • magret de canard : oui, à la Ferme du Diamant au marché de Dieppe (merci Béatrice pour la réponse !)
  • pâte à pizza : même si le rayon des pizzas surgelées va vous renverser par son choix, on trouve des pâtes à pizza à garnir au rayon des pâtes fraîches. Vous aurez tort de vous en priver car les pizzas achetées à la pizzeria sont ici un produit de luxe (environ 15-20 dollars la pizza une personne).
  • jambon : on trouve de la chiffonnade un peu chère au rayon « fromages fins », ici le bacon est roi.
  • sucre en poudre : sans problème, du blanc, du roux, de l’édulcoré, tout ce qu’on veut.
  • lait : on n’a pas encore trouvé de lait en brique à température ambiante ni de lait entier micro-filtré pour faire des yaourts, mais le rayon frais est bien pourvu. Lait écrémé, demi (2 %), entier (3,24 %), lait de poule, lait au chocolat… On n’a que l’embarras du choix. Il nous semble avoir le même goût qu’en France.
  • Nutella : même si le choix est plus restreint qu’en France (pots plus petits), oui, au royaume du beurre de cacahuètes, on en trouve !
  • levure de boulanger : oui, au rayon farine
  • Cenovis : je crois qu’on trouve du Marmite/Vegemite, cela peut faire de bons ersatz.
  • Diots : euhhh non, on n’en a pas vu pour l’instant 🙂
  • Nesquick : oui, ainsi que du cacao pur.
  • Cartouches de gel pour appareils à fondue : pas vu jusqu’à présent. [EDIT : on me dit qu’on en trouve à Montréal : faites des stocks lorsque vous y passez !]
  • Autre chose que des plats à base de poulet : au rayon surgelé, pas mal de choses à base de bœuf et de porc effiloché.
  • Crème de Speculoos : oui, la version lisse. Étonnant, hein ?
  • Profiteroles : oui, surgelées chez Atlantic Store !
  • Crème de marrons : oui, à l’épicerie Blue Olive juste à côté de Champlain, épicerie exotique où on trouve un petit rayon de produits français (notamment de… Leader Price !) avec polenta, confiture de chez nous, soupes…

Pour remplacer, pas le choix :

  • on apprend à faire soi-même (Martine maîtrise désormais les quenelles et la pâte brisée pour faire des tartes et des quiches, s’essaie au pain et aux gnocchis mais a un peu plus de mal avec les pommes dauphine)
  • on se fait envoyer de France (merci la famille pour vos dons de fromage !)
  • on fait une croix dessus (tant pis pour les spätzles, la sauce nantua)

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Quels produits alimentaires vous manquent le plus ?

Martin regrette la bonne petite tasse de café serré servie un peu partout : ici, le café, c’est un demi-litre de jus de chaussette.

Martine regrette quand même les bonnes plaques de chocolat abordables (on trouve du Lindt, mais pas vraiment de chocolat à pâtisser tout simple à croquer… tout est vendu sous forme de pépites ou de briques bonnes à casser la dent). Et aussi les produits simples, avec deux trois ingrédients max.

Quels sont les nouveaux produits découverts qui valent le détour ou les plus étonnants ?

Nous avons essayé : canneberges et sirop d’érable bon marché, piments jalapenos omniprésents… On a découvert la tartinade de fromage, le beurre de cacahuète au chocolat (ou au granola), les Pringles façon nachos au fromage, la tisane au vin de glace… Le rayon « préparation pour gâteaux » est impressionnant, avec des mélanges tout prêts pour tout et n’importe quoi ! L’Atlantic Store vend de l’houmous au wasabi qui est une tuerie.

On continue de faire des découvertes et d’acheter des nouveautés à chaque virée au supermarché, c’est un vrai plaisir ! Dernière découverte en date : le chutney à hamburger (« relish »), les saucisses au cheddar et la « crème de cheddar » en boîte (pas encore essayé, on vous en dira des nouvelles !).

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Quelles situations cocasses à propos de l’alimentation avez-vous éventuellement vécues ? Etc…

Au restaurant, si on commande des nachos, il ne faut pas s’attendre à un apéro : les nachos sont un plat de résistance tout ce qu’il y a de plus courant, un peu déroutant pour qui considère les tortillas comme des biscuits apéritifs.

Dans les supermarchés, on ne trouve pas de lait au rayon non frais ni de sirop… Par contre, on a un choix de fou pour les sodas.

Si vous vous aventurez à lire la composition des produits, attention au choc : tout est enrichi, modifié, ajouté… Même la farine la plus simple a une liste d’ingrédients longue comme le bras (et qui fait froid dans le dos), et il est assez rare de trouver des produits 100 % quelque chose, ou avec seulement deux ou trois ingrédients. Raison de plus pour se mettre à cuisiner…

Mais rassurez-vous ! Sauf si votre régime alimentaire se compose exclusivement de quenelles à la confiture de lait, nous restons en Occident et les étals ne sont pas si différents de ce que vous connaissez, on peut très bien reproduire ce que l’on aime.

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Sortie : le temps des sucres dans les érablières de Moncton

Sortie : le temps des sucres dans les érablières de Moncton

Comme on l’a déjà vu à de nombreuses reprises, l’hiver au Canada, ce n’est vraiment pas terrible : il y a trop de soleil, trop de neige, trop d’activités, trop de chocolat chaud gratuit à n’importe quelle occasion.

Et comme si tout cela ne suffisait pas à dégoûter les malheureux expatriés tombés dans un terrible engrenage d’activités toutes plus insupportables les unes que les autres comme les raquettes ou le ski de fond, la fin de l’hiver a comme un goût d’apothéose : le temps des sucres vient clôturer la saison hivernale dans une débauche de calories propre à rebuter même les plus goinfres gourmands d’entre nous.

Alors que la sève monte dans les érables, une frénésie s’empare de la population qui ne jure plus que par un seul concept : le « brunch pancakes et sirop d’érable à volonté ». Entraînés bien malgré nous dans cette hystérie collective, nous n’avons pu que constater l’ampleur de cette folie : Martine a été contrainte, à son corps défendant, de reprendre SIX pancakes et d’ingérer l’équivalent d’un litre de sirop d’érable lors d’un brunch de ce type à côté de l’érablière de Stilesville.

Comme si cela ne suffisait pas, pas moins de trois cabanes à sucre sont implantées à cet endroit et tendent des traquenards au promeneur non averti qui croit faire une simple promenade digestive dans l’érablière : les cabanes attendent le chaland, bien blotties au fond des bois, pour surgir sans crier gare et piéger les malheureux à grands renforts de fumets caramélisés salivogènes et de tire d’érable à volonté, faisant un carnage calorifique à chaque fois.

Pire encore : certaines municipalités, comme Moncton, poussent le vice jusqu’à posséder leur propre érablière et à y proposer des visites gratuites. Trop d’initiatives sympas tuent les initiatives sympas et nous sommes écœurés par tant de gentillesse. Ou peut-être est-ce le sirop d’érable.

Voyageur, nous insistons : la saison des sucres n’en vaut vraiment pas la peine. Inutile de faire le détour. Passe ton chemin pour en laisser plus pour les autres. Conseil d’ami !

Regarde un peu comme ces photos prises autour de l’érablière de Stilesville sont effrayantes.

P1080408 P1080429 P1080434 P1080437 P1080449L’érablière de Moncton atteint des sommets : en plus de nous offrir une visite guidée gratuite, ils nous gavent aussi de sève, puis de sirop tiède, puis de tire, et c’est à ce moment qu’on est partis tellement ça devenait louche. Allez savoir ce qu’il aurait pu advenir.

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Captain Obvious : l’hiver, c’est trop bien, le temps des sucres, c’est ENCORE MIEUX. Plus Canadien, tu meurs.

Pour en profiter à fond en mars et avril :

  • Trois brunchs à pancakes à volonté (10-12 $) sont disponibles entre le 1266 et 1270 Gorge Road, Stilesville : dans la salle des fêtes de l’église le samedi matin ou à l’une des deux Pancake Houses de Trites Maple le long de la route ou au fond des bois (10 minutes à pied par le sentier juste à droite de l’église)
  • Tire d’érable pour 2 $ dans l’érablière au chalet avec les yeux ou chez Trites pour le même prix à volonté (on vous met au défi d’en manger plus de deux, cela dit)
  • Visite guidée gratuite de l’érablière municipale près du barrage de Turtle Creek après Riverview le week-end à 11 et 14 heures, environ une heure. Passionnant, mais allez-y le ventre vide, on dit ça on dit rien…

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Une semaine au Mexique

Une semaine au Mexique

Début février, Martine se sentait misérable. Elle qui aime voyager, elle se sentait à l’étroit à Moncton, malgré toutes les activités hivernales des plus agréables. Elle voulait aller voir AILLEURS. Elle comparait les prix des billets d’avion pour Montréal ou Québec, désireuse de partir à la (re) découverte de ces belles villes traversées voilà 15 ans. C’est alors que Martin est arrivé avec ses gros sabots.

« Mais pourquoi ne regardes-tu pas les vols pour les Caraïbes ? »

Cette phrase sonna le glas de ses escapades canadiennes, car les prix des billets pour le Sud étaient plus avantageux que pour le Québec. Oui, fidèle lecteur, tu as bien lu : en mars, il était moins cher de prendre l’avion pour le Mexique, la Jamaïque ou Cuba que pour Montréal.

Il n’en fallait pas plus : c’est ainsi que début mars, Martine est partie seule, sac au dos et fleur au fusil, à la découverte de la péninsule du Yucatan, selon l’itinéraire suivant :

  • Cancun
  • Valladolid/Chichen Itza/Coba
  • Tulum/Akumal
  • Cancun/Isla Mujeres

Elle a donc vu des plages…

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Des ruines maya…

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Des cénotes…

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Des ruines maya sur des plages…

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Des fresques…

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Des spécialités mexicaines…

P1080228P1080043P1070859P1070902Et plein de détails qui font le charme de l’Amérique centrale…

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Bref, le Yucatan, une excellente introduction pour qui n’est jamais allé en Méso-Amérique (comme Martine) et a envie d’un peu (beaucoup) de dépaysement au milieu de l’hiver. Cette région est très touristique et se déplacer est extrêmement simple.

Infos pratiques

Vol : Moncton-Cancun direct avec Air Transat, 450 dollars (environ 320 euros), 4 h 30 environ

Formalités : passeport valide pendant la durée du séjour, pas besoin de vaccins spécifiques

Hébergement :

Budget : environ 250 € sur place tout compris (vraiment !) pour les transports en cars locaux, l’hébergement, les repas, les visites, les nombreuses horchatas…

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Traduire son CV en anglais

Traduire son CV en anglais

Tu es dans les préparatifs pour t’installer au Canada, bien parti.e pour obtenir ta résidence permanente, en train d’organiser ton départ et soudain, c’est le drame : tu souhaites postuler à des annonces en anglais et tu ne sais pas par où commencer pour faire de ton CV une arme de recrutement massif.

Dans un moment de solitude paniquée, tu essaies Google Traduction et obtiens de la bouillie, cherche des traducteurs en ligne et te perds dans une jungle d’agences de traduction en Inde… Tu contactes le neveu de la concierge qui certes, fait anglais 1ère langue mais n’a aucune idée du marché du travail, pas plus que ta cousine qui va tous les étés en Angleterre.

Si tu es perdu.e, désespéré.e, et sans la moindre idée de comment rendre ton CV présentable : Martine peut t’aider.

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Pour toi public, Martine te propose de traduire ton CV en anglais, ou de le mettre aux normes canadiennes, ou les deux. Parce qu’elle est traductrice indépendante immatriculée au Canada, qu’elle aime nos lecteurs et qu’elle sait qu’il est difficile de savoir où s’adresser.

Par contre, elle ne le fait pas gratuitement, parce que si elle répond avec plaisir à tes questions sur les démarches ou la région par mail, traduire un CV, ça prend à peu près deux heures, et elle est déjà bien occupée par ailleurs.

Ça ne veut pas dire qu’elle ne peut pas te faire une fleur et baisser un peu ses tarifs habituels, on est solidaires entre futurs nouveaux Canadiens. Pour toi public du blog ou de la page Facebook, qui a passé l’étape du dossier provincial pour t’installer au Canada (pas forcément au Nouveau-Brunswick, on n’est pas sectaires), Martine te propose :

  • la traduction  de ton CV de moins de 700 mots vers l’anglais pour 35 euros TTC

Si tu veux faire traduire ton CV sans y passer des heures, ne cherche pas plus loin, et envoie ton CV à Martine ici ou ici en précisant où tu en es dans les démarches et où tu comptes t’installer.

Si tu as une demande différente (relecture en français ou en anglais, mise du CV aux normes canadiennes, la traduction du prochain Harry Potter…), n’hésite pas non plus !

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Ne jamais dire jamais

Ne jamais dire jamais

Dès lors que l’on quitte sa région d’origine et sa zone de confort, les préjugés et idées reçues sont légion, bien enrobés de clichés aux faux airs de vérités universelles. Nous vous passerons les clichés qui circulent entre Haute-Savoie et Lyon (dans les deux sens), mais sachez que si ce type de raisonnement a lieu entre deux départements distants de 300 km, on vous laisse imaginer d’un continent à un autre…

Notre départ a donc suscité de nombreux questionnements, de notre part et de celle des proches, cristallisant la peur de l’acculturation et du déracinement : allait-on perdre notre identité, notre culture, notre langue, prendre de mauvaises habitudes, devenir obèses en deux mois chrono à cause de la malbouffe ?

La gastronomie

Pour commencer sur ce terrain ô combien sensible, nous avions juré nos grands dieux que nous respecterions les traditions de nos aïeux pour garder notre identité nationale. Force est de constater que si nous n’avons absolument pas sacrifié au dîner souper à 17 heures, nous avons adopté la tendance toute anglo-saxonne du sandwich en guise de repas de midi, même le week-end. Garni de légumes, voilà un repas rapide et sain, qui fait se retourner dans leurs tombes toutes les arrière-arrières-mères-grands pour qui un repas n’en est pas un s’il n’a pas été mijoté pendant sept heures. Notre rythme de vie étant sensiblement différent de celui en vogue dans les années 1900, nous déclarons que les sandwichs sont parfaits. Essayé, c’est adopté.

Les plats à emporter, c’est pour les flemmes et ceux qui ne savent pas cuisiner ? Peut-être, mais quand tous les établissements proposent des plats à savourer bien au chaud dans son canapé au lieu de rester dans une salle aux chaises inconfortables, et le tout pour un prix raisonnable, autant dire qu’on se fait plus souvent plaisir qu’en France.

La voiture

Tout aussi redoutable était le spectre de l’automobile toute-puissante, qui réduit à l’état larvaire et anéantit toute velléité d’effort physique. Alors oui, quand il fait beau et chaud, aller au centre commercial Champlain à pied, ça prend 15 minutes, c’est sympa de passer dans les rues résidentielles en admirant les jolies maisons en bois. Mais quand il pleut, il fait froid, il neige, il gèle (donc, la moitié de l’année), et bien la voiture, on la prend bien volontiers, même si c’est pour un trajet qui dure quatre minutes. Nous n’en sommes cependant pas au niveau des collègues de Martin, qui prennent la voiture pour traverser la route. 15 secondes de trajet. Je vous laisse prendre la mesure des flemmes monumentales que nous avons là.

Qui ne s’est jamais moqué de ces personnes roulant vitre baissée, le bras hors de la portière d’un air nonchalant, par tous les temps ? Nous plaidons coupables. Mais quand on sait que l’air chaud accumulé lors du trajet se condense pour former du givre à l’intérieur de la voiture au repos, la fenêtre, on s’empresse de la baisser avant d’arriver à destination. Même s’il fait -15°C dehors. SURTOUT s’il fait -15°C dehors.

_1070108Oui, même par ce temps là.

Le gaspillage

Martine, écolo-bobo dans l’âme, voyait d’un œil noir l’empire du tout-plastique, de la consommation à outrance. Elle a réussi à imposer aux supermarché les sacs de courses réutilisables tels qu’on les connaît en France depuis quelques années, mais quand elle entre au Starbucks les doigts raides et l’haleine surgelée et qu’on lui dit que non, il n’y a pas de tasse, seulement des gobelets jetables, elle le prend quand même, son chai latte dans son gobelet en carton, se réchauffant l’intérieur en se jurant de penser à sa gourde la prochaine fois.

Le froid

Martin a toujours refusé les accessoires visant à garder une chaleur corporelle au-dessus du seuil de viabilité humaine : écharpe, bonnets et gants sont donc relégués au rang d’accessoires réservés aux sports d’hiver. Et encore : il n’était pas rare de le croiser tête nue à 2500 m, heureux d’avoir les oreilles bien au frais. Les accessoires pour tenir chaud, c’est pour les mauviettes enfants. Il va sans dire que la donne change grandement car même à 20 mètres d’altitude, le mercure ne remonte pas vraiment au-dessus de -10°C depuis deux mois. Mëme si notre appartement est assez bien isolé pour ne pas avoir à chauffer constamment, le parquet n’en reste pas moins digne d’un igloo. Martin s’est donc résolu à porter des chaussons, la mort dans l’âme. Ses proches mesureront l’ampleur de ce changement.

Quant aux gants, après avoir failli perdre toutes ses phalanges en jour de vélo par grand vent, ils ont fait une entrée fracassante dans sa garde-robe, et l’ont rendu accro au point de les porter même pour conduire. Et la sécurité routière dans tout ça ? On vous laisse trancher : entre porter des gants en tenant normalement son volant  et tenter par tous les moyens d’avoir le moins de surface de contact entre la peau nue et le volant, quelle stratégie est la plus sécuritaire ?

Nous revoyons petit à petit nos préjugés et cette constatation amène son lot de doutes : nous nous sommes promis que…

  • nous n’aurions jamais de pick-up ridicule
  • nous ne porterions jamais de casquette, de baggy ou de sweat à capuche
  • nous ne mangerions jamais des nachos à la salsa en plat principal
  • les armes à feu resteraient un truc de sauvages

Les paris sont ouverts pour savoir où nous en serons dans un an !

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Cake pommes, noix de pécan et sirop d’érable

Cake pommes, noix de pécan et sirop d’érable

En ce moment, Martine a des fringales incommensurables, sans doute dues au froid plutôt sévère qui sévit ces jours-ci. Par -25°C, on a forcément tout le temps faim, non ? L’organisme a besoin de récupérer toutes les calories brûlées lors des sorties au Starbucks en raquettes, hein ?

Au hasard de son carnet de recettes, elle a retrouvé une recette envoyée par une amie il y a longtemps, désormais fort à propos : le cake aux pommes, au sirop d’érable et aux noix de cajou. Peu friande de noix de cajou, Martine a toutefois immédiatement vu le potentiel de cette recette avec des pacanes, comme on dit icitte. Un petit tour au marché de Dieppe plus tard, et voilà le cake tout chaud approuvé par toute la maisonnée.

Ingrédients

  • 2 oeufs
  • 50 g de beurre
  • 120 g de sucre roux
  • 150 g de farine (blanche ou moitié blanche moitié complète)
  • 1 pincée de bicarbonate de soude
  • 4 cuillères à soupe de sirop d’érable
  • 2 pommes
  • 50 g de noix de pécan ou de cajou

Instructions

  • Préchauffer le four à 180°C.
  • Travailler le beurre et le sucre en pommade.
  • Ajouter les autres ingrédients dans l’ordre.
  • Bien mélanger à chaque nouvel ingrédient.
  • Verser dans un moule à cake ou des moules à muffins.
  • Bien lécher le moule avec les doigts.
  • Faire cuire 35 minutes (cake) ou 25 minutes (muffins). Vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau.
  • Déguster.

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Et voilà, c’est simple et rapide, et on l’a trouvé savoureux. La texture est moelleuse, l’acidité des pommes est bien mise en valeur et les noix de pécan ajoute une touche croquante. Dans la recette initiale, le sirop d’érable ne se sent pas assez, alors j’ai doublé les quantités ! Et on est sûrs qu’avec une boule de glace vanille ou de la crème anglaise, ce cake doit être encore meilleur… À vos fourneaux !

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En voyage exploratoire à Moncton

En voyage exploratoire à Moncton

Nous recevons de plus en plus de demandes de « voyageurs exploratoires » de passage à Moncton qui souhaitent nous rencontrer autour d’un café (gnii merci) et pour des conseils sur le voyage en lui-même. Nous allons donc tout résumer ici pour en faire profiter le plus grand nombre.

Le voyage exploratoire au sens du bureau d’immigration est un exercice de style qui consiste à

  • multiplier les rendez-vous avec des personnes et instances susceptibles de vous aider sur un plan professionnel pour montrer que vous êtes proactifs et débrouillards
  • convaincre les agents d’immigration que vous aller trouver un travail rapidement, dans votre branche ou non. Proactifs et débrouillards, donc.

Le reste ne sera qu’une petite partie de votre entretien de fin de séjour à Fredericton. Que cela ne vous empêche pas d’enquêter sur la province d’un point de vue plus personnel. Nous le conseillons même fortement : coût de la vie, logements, loisirs… pour décider si Moncton et la province peuvent convenir à votre style de vie.

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Côté professionnel

Vous pouvez solliciter les personnes et instances suivantes :

Ce n’est pas grave si tout n’est pas calé depuis la France : vous pouvez très bien prendre rendez-vous quelques jours avant.

Impossible de lister toutes les entreprises de tous les domaines, mais allez voir :

  • l’éventuel syndicat professionnel de votre secteur
  • des entreprises de votre secteur pour voir si elles recrutent et ce qu’elles pensent de votre profil : appelez ou pointez-vous à l’accueil en demandant à voir le RH, ça marche.
  • des professionnels indépendants si vous êtes dans ce cas : proposez un café et un rendez-vous court, et il y a des chances pour que ça marche aussi.

L’important n’est pas de décrocher une promesse d’embauche (ce serait chouette, mais peu courant) mais de rencontrer des entreprises pour commencer à tisser un réseau. Quand vous reviendrez en tant que résident permanent, vous pourrez les relancer. Dans tous les cas, venez avec votre carte de visite et des questions précises :

  • qui embauche ?
  • quelles sont les régions propices à mon métier ?
  • quel est le salaire moyen ?
  • embauchez-vous des travailleurs étrangers avec un visa de travail temporaire ?
  • mon profil intéresserait-il votre entreprise ?
  • si non, que modifier/ajouter à mon profil pour qu’il devienne intéressant ?

Ce sont ces rendez-vous qui devront constituer le gros du compte-rendu exploratoire. Prenez des notes, notamment le nom de l’entreprise, de l’interlocuteur, prenez sa carte de visite. Faites une synthèse chronologique, géographique ou thématique (aide à l’installation, domaine du conjoint A, domaine du conjoint B). Lors de notre entretien, nous étions venus avec notre semaine exploratoire sous forme d’emploi du temps, pour voir immédiatement quand nous avions vu qui. Vous avez droit à des notes, ce n’est pas un examen.

Même si certains rendez-vous ne se passent pas comme prévu ou ne donnent rien, mentionnez-les en trouvant une façon de rebondir (« l’entreprise X ne recrute pas maintenant, mais ce ne sera peut-être plus le cas dans un an… »). Si malgré vos efforts, vous n’êtes pas parvenus à rencontrer telle personne ou entreprise, mentionnez-le quand même, pour montrer que vous avez essayé.

La conclusion ne peut être que :

  • « nous allons trouver du travail dans notre branche »
  • ou « nous n’allons pas forcément trouver du travail dans notre branche mais nous sommes prêts à repartir de zéro dans un autre domaine. »

Si vous parvenez à une autre conclusion, Moncton ou la province ne sont peut-être pas pour vous. Et ce n’est pas grave, il y a plein d’autres chouettes provinces au Canada qui ont leur propre programme de candidats à l’immigration.

Et respirez : l’entretien semble impressionnant, mais généralement, en faisant preuve de réalisme, de proactivité et d’humilité, tout le monde décroche la fameuse lettre d’invitation de la province.

Côté personnel

Vous pouvez aussi contacter d’autres expatriés pour échanger, même si la teneur de vos échanges n’intéressera probablement pas les agents à Fredericton.

Logement :

  • le BnB La feuille d’Or, tenu par la famille Valton, eux aussi expatriés, qui vous donnera une foule de bons conseils

Restaurants et cafés :

 Côté loisirs

Autres suggestions pas utiles pour les procédures d’immigration mais sympas pour apprécier Moncton :

Restaurants/cafés :

Vous allez forcément avoir du temps libre puisque toutes les personnes susceptibles de vous rencontrer rentrent chez elles à 17 heures. Il y aura peut-être un week-end de libre dans votre voyage et des moments où vous ne serez pas en train de stresser pour l’entretien final. Et puis ce sont un peu des vacances, quand même. Dans ce cas :

Hiver :

  • allez du côté du parc Centenaire où on peut louer des raquettes, des skis de fond et peut-être des patins à glace pour pas grand-chose.
  • Vous pouvez aussi vous promener à pied aux parcs Irishtown, Mapleton, St-Anselme…
  • La station de ski de Poley Mountain est à 1 h 30 vers Sussex.
  • À 18 h 30 de janvier à mars le vendredi, chocolat chaud, chamallows et musique gratuits à l’hôtel de ville de Dieppe

Été :

  • allez au contraire vers Bouctouche et sa dune, Shediac et sa plage Parlee (gratuite après 17 heures)
  • Promenez-vous au parc d’Irishtown pour voir des écureuils et sortir de la ville
  • Allez à Magnetic Hill pour le zoo, la côte magnétique, le vignoble Magnetic Vinery
  • un peu plus loin, il y a les inévitables rochers Hopewell, le fort Beauséjour, le parc de Kouchibouguac, Halifax est faisable sur un week-end…

Bon voyage exploratoire !

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Sortie : un fort beau séjour

Sortie : un fort beau séjour

… au Fort Beauséjour.

Pardon. Ce jeu de mots était beaucoup trop foireux pour ne pas être tentant.

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Ceux qui ont grandi dans les années 1980 DOIVENT reconnaître ce corbeau. 50 geek points à eux.

Vers la fin du mois de décembre, alors que le soleil n’avait pas gratifié Moncton de sa présence depuis ce qui semblait une éternité, il fit une réapparition aussi surprenante et brève qu’un come-back de Gilbert Montagné.

N’écoutant que son envie de sortir et sa carence en vitamine D, Martine s’est précipitée sur son fidèle destrier pour aller visiter un joli petit site à la frontière avec la Nouvelle-Écosse : le Fort Beauséjour.

Carte map Fort Beauséjour aulac canada nouveau brunswick immigrer candidats des provinces résidence permanente immigrants brune

Fort construit par les Français en 1751, il tombera au mains des Anglais en 1755. À l’heure actuelle, il ne reste pas grand chose, sinon des fondations en étoile, de la mousse orange et une jolie vue sur la baie de Fundy. Par beau temps, c’est une jolie balade à 30 minutes de Moncton par l’autoroute, et 1 heure par la route panoramique du littoral de Fundy via Sackville, Dorchester et Memramcook, que je conseille aussi. Si le centre d’interprétation est fermé en hiver, le site est parfaitement accessible, parfaitement désert et ouvert à tous les vents (huhu) (vous allez vite comprendre).

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Tu sais que c’est l’hiver au Canada quand…

Tu sais que c’est l’hiver au Canada quand…

Tu sais que là, c’est vraiment l’hiver canadien quand…

  • tu as déjà dégivré ton pare-brise de l’intérieur
  • tu ne prends pas ta voiture parce que tu en as marre de la dégivrer en allant au boulot. Et en partant du boulot.
  • tu prends ta voiture tous les deux jours quand même, pour faire tourner la batterie
  • tu n’as plus vu le sol depuis trois semaines, caché sous une épaisse couche de neige
  • ta ville dégaine les chamallows à griller au coin du braséro et le chocolat chaud gratuits lors des événements
  • tu rends compte que le concept du « verglas » est très galvaudé en France.
  • tu mets le chauffage. À partir de -15°C extérieurs. Avant, ce n’est pas vraiment l’hiver.
  • tu prends une deuxième paire de chaussures au bureau pour ne pas mettre de la neige fondue partout
  • il y a des deux types de météo : la neige et le beau temps
  • tu es déjà sorti.e en tenue de ski sans aller au ski
  • ton chat a élu domicile sous une lampe de chevet

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  • tu as déjà eu une goutte au nez gelée (dans un grand moment de solitude)
  • tu ne regardes plus que les prévisions de température ressentie
  • tes cheveux et ton écharpe givrent sous ton souffle
  • ta phrase préférée pour retrouver tes amis est devenue « On va à la patinoire ? »
  • tu laisses ta luge et tes raquettes dans le coffre pour tes balades du week-end
  • tu as déjà conduit avec des gants parce que le volant était trop froid
  • tu as déjà vu plus de neige qu’en trois hivers français
  • tu te maquilles une fois au bureau, car le mascara signale son aversion envers les écarts de température en bavant généreusement
  • tu utilises le siège chauffe-croupion de ta voiture en regrettant de ne pas avoir de démarreur à distance
  • toute ta tenue est en puissance de 2 : deux bonnets, deux paires de gants, deux pantalons, quatre pulls
  • Martin met des chaussons, ce qui ne peut être le signe que d’une apocalypse frigorifique imminente.

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Petit réveillon entre amis

Petit réveillon entre amis

Pour le nouvel an, au lieu de perpétuer notre tradition qui consiste à trouver l’hébergement insolite le plus éloigné du monde (yourte au fond de la Loire, gîte dans les Alpes bernoises…), nous avons eu la joie d’être invités par Hélène, Thibaud et Noë de Direction Nouveau-Brunswick.

Nous avons eu la chance de passer une sympathique soirée entre bel apéro réveillonnatoire, discussions endiablées, papouillage de chat et concours de tirs au pistolet Nerf.

Ni Michel Drucker ni Arthur n’étant là pour nous aider à passer le cap de la nouvelle année, nous nous sommes rabattus sur la chaîne météo. Avec un décompte tout ce qu’il y a de moins festif, nous sommes entrés en 2015 sur… une prévision de tempête. C’est ça le Canada !

Bref, une bien jolie soirée en bonne compagnie !

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