Le Canada a développé la culture du pull de Noël : moche, ringard, décoré de personnages hideux dans des couleurs criardes, une ode à la mode millésime 1982, quand les grands-mères tricotaient encore des pulls aux petits-enfants et que les petits-enfants ne pouvaient pas appeler la DDASS parce qu’on les forçait à les porter.
Remis au goût du jour en même temps que les t-shirt tie and dye et les caleçons taille haute, les pulls de Noël semblent emplir les foyers d’une joie un peu spéciale à l’approche des fêtes : celle d’avoir dégoté LE pull infâme qui fera pâlir de jalousie tous les autres pulls moches de l’humanité. Voici les prétendants au titre.
Inutile de vous dire que ces pulls qui n’ont à envier à celui de Mark Darcy ont une durée de vie excessivement limitée et qu’une fois le 26 décembre passé, tous prennent le chemin des friperies locales, sinon de la décharge.
Sur ce, nous vous souhaitons de joyeuses fêtes. Dites-le avec un pull moche !
Novembre étant généralement un mois pourri de par sa situation météorologique, celui-ci n’a pas fait exception à la règle. C’est aussi le mois d’anniversaire de Martine, qui a fêté ses 3X printemps à plusieurs reprises : soirée vin et fromage, brunch, dîner libanais… Encore une belle année de passée.
Difficile de ne pas parler des attentats du 13 novembre. Nous avons été encore plus secoués qu’après Charlie, sans doute par effet de répétition et parce qu’on croyait le pays désormais invulnérable. Grave erreur. Comme pour Charlie, l’Association française du Nouveau-Brunswick a organisé un rassemblement auquel a assisté une centaine de personnes françaises, mais aussi canadiennes, belges ou autres, que nous remercions chaleureusement pour leur solidarité.
Martine a passé une bonne partie de ses soirées de novembre derrière sa machine à coudre dans le cadre de ses activités de bénévolat pour Carma. Résultats des courses : une dizaine de jolis petits coussins destinés aux chats ou aux humains, qui ont été mis en vente lors du Turner’s Christmas at the Coliseum, grand événement qui rassemblait près de 300 vendeurs et est probablement ce qui se rapproche le plus d’un marché de Noël par ici, les cabanes en bois et le vin chaud en moins.
En parlant de Carma, nous avons le plaisir de vous annoncer qu’après un mois et demi avec nous, notre petit pépère Loki a trouvé une famille aimante suite à une « journée de l’adoption » au Global Pet Store de Champlain. Son nom vaguement geek et sa décontraction ont conquis le cœur d’un adolescent, qui a su trouver les mots pour convaincre sa mère de l’adopter. Nous lui souhaitons bon vent et nous préparons à accueillir les petits chats suivants dès notre retour de France !
Sans transition, nous avons aussi le plaisir de vous annoncer que Martine est désormais salariée. Les personnes qui la connaissent mesureront l’ampleur de la nouvelle, elle qui a presque toujours été indépendante, à l’exception de quelques stages. Huit heures par semaine, elle donne donc un coup de main à Workspace pour leurs traductions et l’accueil et pour décorer le sapin, sans cesser son activité de traductrice à temps plus que plein (qui déborde parfois sur les moments creux à Workspace, si vous voulez tout savoir…). Si vous avez des CV à traduire, elle peut donc toujours vous aider !
Martin travaille toujours au même endroit depuis juillet, mais a été dépêché en clientèle (à ceux qui ne connaissent le mode de fonctionnement des sociétés de services informatiques : ce sont des boîtes d’intérim qui ne disent pas leur nom) et officie désormais vers l’aéroport de Dieppe, où il forme des gens… à des trucs… confidentiels ? Tout ce que nous pouvons dire à ce stade, c’est qu’il s’agit de crevettiers, et que le Bubba Gump est forcément sorti sur le tapis.
Enfin, nous avons organisé la deuxième édition de la Soirée française pour rencontrer des Français de France. Des bien jolies rencontres à la clé lors de ce dîner au restaurant malaisien Cinta Ria qui a réuni une dizaine d’adultes. Merci à tous !
Pour le nouvel an, au lieu de perpétuer notre tradition qui consiste à trouver l’hébergement insolite le plus éloigné du monde (yourte au fond de la Loire, gîte dans les Alpes bernoises…), nous avons eu la joie d’être invités par Hélène, Thibaud et Noë de Direction Nouveau-Brunswick.
Nous avons eu la chance de passer une sympathique soirée entre bel apéro réveillonnatoire, discussions endiablées, papouillage de chat et concours de tirs au pistolet Nerf.
Ni Michel Drucker ni Arthur n’étant là pour nous aider à passer le cap de la nouvelle année, nous nous sommes rabattus sur la chaîne météo. Avec un décompte tout ce qu’il y a de moins festif, nous sommes entrés en 2015 sur… une prévision de tempête. C’est ça le Canada !
Bref, une bien jolie soirée en bonne compagnie !
Toujours prêt pour mitrailler les cadres de nos hôtes !
Cela fait longtemps que nous n’avons fait de tranches de vie : c’est parti pour un nouvel épisode en mode hivernal !
À la faveur d’une sortie avec le MAGMA, organisme d’aide à l’installation où Martin prend des cours d’anglais, nous sommes partis en direction du Colisée de Moncton, pour une rencontre au sommet : WILDCATS DE MONCTON contre CAP-BRETON ! GO CATS GO !!
Ahum. On se prend vite au jeu.
Surtout quand même cette petite salle met le paquet au niveau ambiance sonore, à grands renforts de vieux tubes de hard-rock que Martine n’aurait pas reniés dans sa jeunesse, d’animateur survolté et d’interludes tous plus joliment absurdes les uns que les autres (qui a dit « américains » ?)… Trois heures de sport qui se sont terminées sur une victoire des Cats à domicile. Nous avons fait une jolie découverte, un sport très vif qui donne au foot des allures de combat d’escargots.
Fin novembre, nous avons essuyé notre première tempête de neige ! Est qualifiée de tempête toute chute de neige de plus de 25 cm en 24 heures, et ce même en l’absence de blizzard, de brouillard, de visibilité incertaine… Notre petite tempête se résumait à beaucoup de gros flocons, sans le côté dramatique. On aurait presque été déçus… jusqu’au moment de dégager la voiture !
Oh, et il a fait -18°C. Notre double vitrage s’en souvient.
Toujours dans l’esprit de Noël, nous avons assisté à la parade de Noël de la ville, à laquelle 100 000 personnes ont assisté, soit presque l’équivalent de la population de la ville. Mazette ! C’est avec étonnement et émerveillement que nous vu défiler devant nous nombre de chars aux participants généralement dotés de bois de rennes, de bonnets de Pères Noël, sans oublier les trucks décorés pour l’occasion, car pourquoi les trucks n’auraient pas droit eux aussi à la magie de Noël ?
Le 8 décembre, pour célébrer la fête des lumières lyonnaise à notre façon, nous avons allumé des lumignons sur le rebord de notre fenêtre. Loin des grandes animations tapageuses de la capitale rhodanienne, c’est avec un peu de nostalgie envers cette belle fête que nous avons regardé brûler nos cinq lumignons. Cinq, pas plus, le détecteur de fumée étant excessivement strict.
Martine est désormais bénévole pour Carma, association qui stérilise les chats errants et en donne certains à l’adoption. Elle espère d’ailleurs devenir bientôt famille d’accueil pour pauvre petit chat orphelin tout mignon. Du coup, elle cuisine des gâteaux pour lever des fonds en faveur de l’association. Comme des « red carrot muffins », par exemple. À la carotte rouge, également appelée betterave. Un délice !
Faute de pouvoir fêter nos habituelles noces de raclette, en souvenir de ce beau 21 décembre où nous nous unîmes dans la liesse et la raclette, nous nous sommes adaptés aux conditions locales et avons donc fêté nos noces de poutine :
Pour finir, nous vous laissons sur des images d’ambiance festive.
Les fêtes de fin d’année approchent, et ça se voit.
Ici, la période des fêtes débute le deuxième lundi d’octobre, et englobe des célébrations toutes plus variée les unes que les autres (et pas forcément festives, coucou le 11 novembre) :
l’action de grâce (Thanksgiving, le 13 octobre cette année)
Halloween (31 octobre)
le jour du souvenir (11 novembre)
le vendredi fou (Black Friday, le 29 novembre cette année)
Noël
l’Après-Noël (26 décembre, férié)
le nouvel an
Bref, de belles réjouissances. Pour marquer le coup, de belles illuminations envahissent les jardins petit à petit dès le 12 novembre pour atteindre au mois de décembre une sorte de paroxysme hystérique surfant sur une déferlante clignotante.
Toi qui as installé un sapin, l’as décoré avec une guirlande lumineuse, as mis quelques bougies à ta fenêtre, voire suspendu une guirlande extérieure au-dessus de ta porte d’entrée, je te le donne en mille : tu as l’air minable. Pour les standards français, tu fais partie du haut du panier. Au Canada, si tes guirlandes lumineuses ne représentent pas la consommation annuelle d’électricité au Malawi, tu es un pauvre type.
Voici comment bien t’y prendre pour les fêtes 2015.
Le minimum syndical, c’est de mettre ta maison aux couleurs de Noël (rouge, blanc et vert). Tu as le droit de réutiliser tes lumières pour la fête nationale italienne, c’est pratique.
Même si tu ne célèbres pas forcément Noël, les motifs hivernaux sont encouragés : fausses stalactites de glace lumineuses, animaux autochtones et flocons sont les bienvenus. Parce qu’au Canada, on manque un peu de stalactites de glace, d’animaux des bois et de flocons.
Sans oublier les sucres d’orge. Et par contre, si tu célèbres Noël, place ton sapin DEVANT la fenêtre. Sinon, ça ne sert à rien [avec notre sapin au milieu du salon, on se sent bien misérables].
Maintenant que tu maîtrises les bases, tu peux passer à l’étape 2 et commencer à cumuler : sucres d’orge, sapin bien en vue, lumières de saison, couronnes sur la porte…
Sans oublier le Père Noël en personne. Ho ho ho !
S’il est plus grand que ta maison, c’est encore mieux.
Si tu habites dans un endroit particulièrement sombre, tu peux aussi faire en sorte que ta maison soit vue à quelques kilomètres à la ronde. Et ouvrir une boutique de guirlandes lumineuses une fois les fêtes terminées.
Ou faire une petite compétition lumineuse avec ton voisin (celui de gauche a perdu, manifestement).
Mais n’oublions pas l’esprit de Noël, et rien de tel pour souhaiter de joyeuses fêtes à ton voisinage qu’une rangée de Pères Noël miniatures sur fond de renne lumineux sur fond de sucres d’orge sur fond de cascades lumineuses ! Joyeuse cécité !
Rassurez-vous, en fait, on est complètement jaloux. Dès l’an prochain, nous aussi, on aura notre Père Noël gonflable géant et notre déluge de guirlandes lumineuses. Voire notre propre son et lumière ?