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Coup de gueule sur la francophonie

Coup de gueule sur la francophonie

Bon. Ça ne va pas du tout. Je bouillonne intérieurement. Et extérieurement aussi, puisque je m’apprête à pousser une gueulante. Je n’en peux plus du mépris envers le français canadien, qu’il soit québécois ou acadien.

Nous venons de rentrer de notre sortie avec les ours de Kouchibouguac*. Nous étions une dizaine. Quelques anglophones, un couple français et un couple luxembourgeois. Et nous.

Alors que Papa Bear nous accueillait en français acadien avec sa sympathie et son sourire, les deux couples francophones ont commencé à sympathiser. Si « sympathiser » signifie cracher au visage de son hôte. Fraternisant pour les mauvaises raisons, ils ont embrayé au bout de quelques secondes à peine sur le « mauvais français des gens d’ici », critiquant cette personne ainsi que sa communauté devant lui, sans se soucier le moins du monde de savoir s’ils pouvaient l’atteindre avec leurs propos blessants.

L’atteindre, ils y sont probablement parvenus. Plus sûrement, ils ont atteint un autre objectif : donner une image aussi condescendante que méprisable des francophones européens. Bravo, bien joué. Nous vous remercions bien.

Il me semblait donc une bonne idée de remettre les pendules à l’heure. Certes, ce type de comportement est sûrement l’apanage des touristes qui survolent le pays et n’ont d’autres enjeux que de passer deux semaines agréables avant de rentrer chez eux, sans se soucier le moins du monde de savoir s’ils ont froissé les gens du cru et leur parler étrange, non mais hein ils parlent pas comme nous, ce sont des sous-Français qui parlent un horrible patois, hark-hark-hark.

Toi qui me lis, tu es probablement candidat à l’immigration et j’ose espérer, pour toi, pour les Canadiens francophones, pour nous tous, que tu as un chouïa plus de jugeote et de sensibilité que ça, et que tu te rends compte que critiquer ouvertement la façon de parler d’un membre de ton futur pays d’accueil ne te vaudra pas beaucoup de points sur l’échelle du bon immigrant. Ou sur l’échelle des bons êtres humains, d’ailleurs.

D’un point de vue linguistique, il n’existe pas de « bon » ou de « mauvais » français. Il n’existe que des variantes d’un socle commun. Ces variantes sont admises et correctes dans un endroit donné, et peuvent effectivement être « fausses » ailleurs. Le Français de France est correct en France, mais pas ailleurs. Pas au Canada. Il existe un immense socle commun entre les variantes française et québécoise, par exemple, mais aussi des différences en termes de vocabulaire et de ponctuation, entre autres, qui font qu’en tant que francophones européens, c’est NOUS qui ne parlons pas la « bonne » variante de français lorsque nous sommes au Canada.

Et d’ailleurs, le français de France n’est pas la « bonne » façon absolue de parler le français. C’est la variante en vigueur en France, et c’est tout, je le répète. L’Académie française fait autorité en France, mais au Canada, c’est l’Office québécois de la langue français qui prévaut, qu’on le veuille ou non (je ne crois pas qu’une telle instance existe pour l’Acadie, mais j’apprendrais son existence avec plaisir).

Je veux donc qu’on arrête tous de penser que les Canadiens parlent une version bâtarde du français, là où ils parlent une variante aussi correcte que le français suisse, sénégalais ou belge.

On a le droit de rire, évidemment, de rire d’un mot inédit ou d’une tournure inconnue, parce qu’on est surpris, parce qu’on trouve de la poésie au détour d’une expression nouvelle, parce qu’on redécouvre un mot qu’on avait oublié. On a le droit de rire avec émerveillement du mot. Mais pas de la personne qui l’emploie.

On a aussi le droit à des remarques linguistiques avec nos interlocuteurs si on sent que cela les intéresserait, mais pas le droit de corriger. On peut préciser qu’on ne savait pas que « couette » ici renvoie exclusivement à une coiffure et non à du linge de lit, qu’on apprend que « mitaine » désigne ce qu’on appelle une « moufle », tout comme en français de France, on a plein de mots pour désigner les crêpes selon leur pays d’origine et leur forme (crêpes, pancakes, blinis, okonomiyaki) et qu’on ne savait pas que ce qu’on appelle « pancake » en France est une « crêpe » en Acadie.

Pas le droit, en revanche, de soutenir mordicus que « c’est comme ça qu’on dit », et que les Canadiens doivent virer vite fait « tuque » de leur vocabulaire pour intégrer « bonnet », parce que « c’est comme ça qu’on dit EN FRANCE » (d’ailleurs, « bonnet » ici renvoie à la capeline à la Laura Ingalls, le saviez-vous ?).

Ça nous arrive à tous, évidemment, de faire un écart, surtout au début, avant d’avoir pris la pleine mesure de notre statut d’immigrant. On s’en excuse sincèrement, et on essaie d’arrêter le plus vite possible avec les réflexes de conquérants en terrain conquis, ce qui ne saurait être plus éloigné de la réalité.

On a aussi et surtout le droit de se rappeler que le simple fait d’être Français de France ne fait pas de nous des experts de la langue française simplement parce que notre nationalité a donné son nom à cette langue (ou vice-versa), et qu’un profil bas est généralement le bienvenu de la part des immigrants. Qui aimerait se faire reprendre sur sa façon de parler par un immigrant fraîchement débarqué ?

 

*cette chronique-brûlot a été écrite il y a quelques mois déjà… On hésitait à la publier, mais c’est chose faite.

 

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Tranches de vie : août 2015

Tranches de vie : août 2015

Quel mois d’août, chers amis ! Nous n’avons pas arrêté. Littéralement.

Autumn is coming. Pas de temps à perdre, il faut se dépêcher de faire toutes les activités possibles et inimaginables en un mois chrono et ne perdreuaucuninstantçaurgeletempsfilevitevitevivite.

Bref, août, un mois riche en émotions. Pour commencer, nous avons fêté dignement le 3Xème anniversaire de Martin en bonne compagnie.

_1100687_1100669Martin avec une casquette : un document rare.

Dieppe a été le théâtre de l’International du cerf-volant (sic), un joli spectacle haut en couleurs avec des cerf-volants spectaculaires.

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Nous avons également organisé un dîner de réseautage entre Français, et espérons renouveler l’expérience cet automne. Merci aux personnes qui ont fait le déplacement, c’était très sympa pour nous. Dites-nous en commentaires ou sur Facebook si un autre dîner vous intéresserait !

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Nous avons aussi été plusieurs fois à la plage Parlee, à 25 minutes en voiture de chez nous. Cette plage, vantée de longue date comme la plus chaude du coin, est effectivement tout à fait praticable, voire bien plus chaude que le lac Léman les eaux de Bretagne. Nous nous sommes réellement baignés, plusieurs fois, et nous le prouvons !

     WP_004004 WP_004009 WP_004024^juste à gauche : le coude de Martine est dans l’eau ! Donc, le reste de son corps aussi. Elle s’est baignée. CQFD.

En plus de cela, nous sommes allés sur l’Île du Prince Édouard, avons assisté à la Fête de l’Acadie, sommes allés voir des ours, sommes partis à la découverte d’une colonie de phoques en canot (chronique à suivre)

_1110588avons arpenté les sentiers de Moncton en vélo (chronique à suivre)

WP_003977et randonné dans le parc du Fundy (chronique etc.).

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PFIOUUUU ! Quel programme ! Arriverons-nous à tenir le rythme en septembre ? Il nous reste grosso modo un mois et demi avant de commencer à hiberner en attendant la neige, vous comprendrez donc notre empressement.

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Tranches de vie : mai 2015

Tranches de vie : mai 2015

Le joli mois de mai… vous connaissez ? Ici, mai est vraiment synonyme de (début du) printemps. Pour cause : la dernière chute de neige (on parle de 10 cm quand même) a eu lieu fin avril, et autant vous dire que les bourgeons sont restés bien au chaud jusqu’à la mi-mai. Alors que vous étiez tous à siroter des mojitos en terrasse dès le mois dernier, nous attendions patiemment l’arrivée du printemps.

Nous n’avons pas été déçus : en trois semaines, nous sommes passés de la fin de l’hiver à une situation quasi estivale, faite de soleil et de thermomètres dépassant les 25°C à répétition (degrés positifs, on est d’accord…).

Après ce point météo mensuel obligatoire, place aux photos du mois qui vient de s’écouler.

Nous avons eu la chance de participer à une soirée sur le thème des bûcherons… On s’en serait voulus de ne pas vous montrer ça.

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Martine a dépoussiéré son vélo et a participé à une randonné historique guidée dans Moncton, organisée par la Bikery (recyclerie collaborative bobo comme on les aime) et la ville à l’occasion de son 125e anniversaire.

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Nous sommes aussi allés pour la première fois au zoo de Moncton, où nous avons vu toutes sortes de grands félins, des ours, des loutres et une étrange bête au pelage orange.

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Enfin, on vous laisse avec quelques images du printemps, qui nous font vraiment chaud au cœur (après six mois de neige, vous n’imaginez même pas !).

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À bientôt !

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Traduire son CV en anglais

Traduire son CV en anglais

Tu es dans les préparatifs pour t’installer au Canada, bien parti.e pour obtenir ta résidence permanente, en train d’organiser ton départ et soudain, c’est le drame : tu souhaites postuler à des annonces en anglais et tu ne sais pas par où commencer pour faire de ton CV une arme de recrutement massif.

Dans un moment de solitude paniquée, tu essaies Google Traduction et obtiens de la bouillie, cherche des traducteurs en ligne et te perds dans une jungle d’agences de traduction en Inde… Tu contactes le neveu de la concierge qui certes, fait anglais 1ère langue mais n’a aucune idée du marché du travail, pas plus que ta cousine qui va tous les étés en Angleterre.

Si tu es perdu.e, désespéré.e, et sans la moindre idée de comment rendre ton CV présentable : Martine peut t’aider.

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Pour toi public, Martine te propose de traduire ton CV en anglais, ou de le mettre aux normes canadiennes, ou les deux. Parce qu’elle est traductrice indépendante immatriculée au Canada, qu’elle aime nos lecteurs et qu’elle sait qu’il est difficile de savoir où s’adresser.

Par contre, elle ne le fait pas gratuitement, parce que si elle répond avec plaisir à tes questions sur les démarches ou la région par mail, traduire un CV, ça prend à peu près deux heures, et elle est déjà bien occupée par ailleurs.

Ça ne veut pas dire qu’elle ne peut pas te faire une fleur et baisser un peu ses tarifs habituels, on est solidaires entre futurs nouveaux Canadiens. Pour toi public du blog ou de la page Facebook, qui a passé l’étape du dossier provincial pour t’installer au Canada (pas forcément au Nouveau-Brunswick, on n’est pas sectaires), Martine te propose :

  • la traduction  de ton CV de moins de 700 mots vers l’anglais pour 35 euros TTC

Si tu veux faire traduire ton CV sans y passer des heures, ne cherche pas plus loin, et envoie ton CV à Martine ici ou ici en précisant où tu en es dans les démarches et où tu comptes t’installer.

Si tu as une demande différente (relecture en français ou en anglais, mise du CV aux normes canadiennes, la traduction du prochain Harry Potter…), n’hésite pas non plus !

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Sortie : un fort beau séjour

Sortie : un fort beau séjour

… au Fort Beauséjour.

Pardon. Ce jeu de mots était beaucoup trop foireux pour ne pas être tentant.

Corbeau Nicky Larson Canada Nouveau-brunswick initiative stratégique candidats des provinces candidature moncton résidence permanente 2

Ceux qui ont grandi dans les années 1980 DOIVENT reconnaître ce corbeau. 50 geek points à eux.

Vers la fin du mois de décembre, alors que le soleil n’avait pas gratifié Moncton de sa présence depuis ce qui semblait une éternité, il fit une réapparition aussi surprenante et brève qu’un come-back de Gilbert Montagné.

N’écoutant que son envie de sortir et sa carence en vitamine D, Martine s’est précipitée sur son fidèle destrier pour aller visiter un joli petit site à la frontière avec la Nouvelle-Écosse : le Fort Beauséjour.

Carte map Fort Beauséjour aulac canada nouveau brunswick immigrer candidats des provinces résidence permanente immigrants brune

Fort construit par les Français en 1751, il tombera au mains des Anglais en 1755. À l’heure actuelle, il ne reste pas grand chose, sinon des fondations en étoile, de la mousse orange et une jolie vue sur la baie de Fundy. Par beau temps, c’est une jolie balade à 30 minutes de Moncton par l’autoroute, et 1 heure par la route panoramique du littoral de Fundy via Sackville, Dorchester et Memramcook, que je conseille aussi. Si le centre d’interprétation est fermé en hiver, le site est parfaitement accessible, parfaitement désert et ouvert à tous les vents (huhu) (vous allez vite comprendre).

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Tu sais que c’est l’hiver au Canada quand…

Tu sais que c’est l’hiver au Canada quand…

Tu sais que là, c’est vraiment l’hiver canadien quand…

  • tu as déjà dégivré ton pare-brise de l’intérieur
  • tu ne prends pas ta voiture parce que tu en as marre de la dégivrer en allant au boulot. Et en partant du boulot.
  • tu prends ta voiture tous les deux jours quand même, pour faire tourner la batterie
  • tu n’as plus vu le sol depuis trois semaines, caché sous une épaisse couche de neige
  • ta ville dégaine les chamallows à griller au coin du braséro et le chocolat chaud gratuits lors des événements
  • tu rends compte que le concept du « verglas » est très galvaudé en France.
  • tu mets le chauffage. À partir de -15°C extérieurs. Avant, ce n’est pas vraiment l’hiver.
  • tu prends une deuxième paire de chaussures au bureau pour ne pas mettre de la neige fondue partout
  • il y a des deux types de météo : la neige et le beau temps
  • tu es déjà sorti.e en tenue de ski sans aller au ski
  • ton chat a élu domicile sous une lampe de chevet

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  • tu as déjà eu une goutte au nez gelée (dans un grand moment de solitude)
  • tu ne regardes plus que les prévisions de température ressentie
  • tes cheveux et ton écharpe givrent sous ton souffle
  • ta phrase préférée pour retrouver tes amis est devenue « On va à la patinoire ? »
  • tu laisses ta luge et tes raquettes dans le coffre pour tes balades du week-end
  • tu as déjà conduit avec des gants parce que le volant était trop froid
  • tu as déjà vu plus de neige qu’en trois hivers français
  • tu te maquilles une fois au bureau, car le mascara signale son aversion envers les écarts de température en bavant généreusement
  • tu utilises le siège chauffe-croupion de ta voiture en regrettant de ne pas avoir de démarreur à distance
  • toute ta tenue est en puissance de 2 : deux bonnets, deux paires de gants, deux pantalons, quatre pulls
  • Martin met des chaussons, ce qui ne peut être le signe que d’une apocalypse frigorifique imminente.

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Petit réveillon entre amis

Petit réveillon entre amis

Pour le nouvel an, au lieu de perpétuer notre tradition qui consiste à trouver l’hébergement insolite le plus éloigné du monde (yourte au fond de la Loire, gîte dans les Alpes bernoises…), nous avons eu la joie d’être invités par Hélène, Thibaud et Noë de Direction Nouveau-Brunswick.

Nous avons eu la chance de passer une sympathique soirée entre bel apéro réveillonnatoire, discussions endiablées, papouillage de chat et concours de tirs au pistolet Nerf.

Ni Michel Drucker ni Arthur n’étant là pour nous aider à passer le cap de la nouvelle année, nous nous sommes rabattus sur la chaîne météo. Avec un décompte tout ce qu’il y a de moins festif, nous sommes entrés en 2015 sur… une prévision de tempête. C’est ça le Canada !

Bref, une bien jolie soirée en bonne compagnie !

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À table !

À table !

Comme vous le savez peut-être, les Anglo-Saxons ont tendance à manger très tôt par rapport aux normes françaises, vers 17 h. Et bien que francophone, le Nouveau-Brunswick n’échappe pas à cette règle, et c’est ainsi que nous choquons régulièrement des Canadiens en expliquant dîner (« souper », ici) vers 20 h.

Il est vrai que quand il fait noir à 16 h 30, la soirée semble longue et on a souvent l’impression d’être au milieu de la nuit alors qu’il n’est que 19 h.

Et alors, que mangent-ils, les Canadiens, à 17 heures ?

Ils mangent des aliments inconnus en France. [Et qui n’ont aucune chance de s’y exporter, si vous voulez notre avis] Mus par une volonté d’intégration et un goût prononcé pour l’aventure, nous ramenons de chaque virée au supermarché au moins un aliment inconnu, bizarroïde, ou les deux.

En apéro, pourquoi pas des chips goût cornichons à l’aneth ? Ou macaroni au fromage et jalapenos ?

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Si on est pressés, on se contente d’une pizza. À tout et n’importe quoi, la pizza, sauf au reblochon. ÉVIDEMMENT.

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En revanche, si on a le temps, on peut cuisiner avec amour un bon petit plat protéiné comme une omelette de blancs, on s’en voudrait de manger trop gras avec des méchants jaunes d’œufs plein de cholestérol. La santé, c’est important.

WP_002797En accompagnement, des légumes : il faut manger SANTÉ, on vous dit. Pour cela, rien de tel qu’une bonne courge blanche.

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Oups, c’était un petit navet. On peut le frire si on trouve ça trop fade, ce n’est pas le choix de panures qui manque. Miel et ail glacé ce soir, ça vous va ?

WP_002825 Si on n’aime pas les navets, on peut manger des pommes de terre sous forme de frites, généreusement nappées de sauce à poutine.

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En fromage, la norme est à la réinterprétation des fromages français à la sauce canneberge, jalapenos ou cheddar.

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Ou à leur massacre pur et simple [une partie de nous est révoltée au traitement de ce pauvre brie, et une autre a envie de goûter… juste pour témoigner].

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En dessert, si on a mis les petits plats dans les grands on préparera une tarte garnie à la myrtille, ou à la courge. Déjà toute prête, la myrtille ou la courge.

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Ou alors de la gelée, c’est plutôt facile, il n’y a qu’à choisir le parfum.

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En cas de fringale nocturne, rien de tel qu’une bonne tartine de cannelle.

WP_002843Ou de beurre de cacahuètes au chocolat, ou parfum granola, parce que le beurre de cacahuètes nature, c’est un peu fade et pauvre en calories, vous ne trouvez pas ?

2014-12-08 16.15.29Et pour arroser tout ça, un peu de Tropicana canneberges ?

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Bon appétit !

Et si quelqu’un saurait m’expliquer : quand on dîne (SOUPE, on te dit) à 17 h, comment faire pour ne pas mourir proprement de faim à 22 heures?

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Cet article est à peu près aussi réaliste qu’un Canadien entrant dans un supermarché français et déduisant que l’on mange tous des chips de banane en apéro, de la tartiflette en conserve en entrée, des escargots avec des salsifis sauce Nantua en plat principal, et de la crème Mont-Blanc pistache au miel de lavande en dessert, le tout arrosé de génépi.

Une prochaine fois, on vous parlera de tous les trésors alimentaires qu’on ne trouve qu’ici, pour notre plus grand plaisir.

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Et tout ça, combien ça a vraiment coûté : histoire de budget

Et tout ça, combien ça a vraiment coûté : histoire de budget

Maintenant que nous sommes installés et que les formalités ont pris fin (ne reste plus que Martin trouve un emploi et tout sera parfait, on croise tous les doigts pour l’entretien qu’il va passer cette semaine), nous pouvons embrayer sur les conseils de vieux schnocks à destination des futurs immigrants, ou des petits curieux.

La question qui est, sinon sur toutes les lèvres, du moins dans tous les esprits : combien ça coûte, cette affaire ?

[– Psst… t’es sûre qu’on doit vraiment tout dire ?

– Ce serait mieux pour ne pas donner d’illusions aux personnes qui s’engagent dans la voie de l’immigration, non ?

– Oui mais bon, on en a déjà parlé, et l’argent c’est tabou, on en viendra tous à bout…

– Ce sont des critères français, au Canada on peut parler d’argent, paraît-il ! ]

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur notre budget lié au déménagement : les frais engendré par les formalités, le transport des différents intervenants (nous deux, le chat et les meubles) et par notre installation sur le premier mois. Parce qu’il est dur de se faire une idée précise de ce qui nous attend, financièrement parlant, quand on souhaite changer de continent.

En amont

Transport

  • Conteneur (avec assurance) : 8 300 €
  • Billets d’avion : 840 €
  • Transport félin (cage et billet) : 215 €

Voiture

  • Voiture : 10 000 $
  • Immatriculation au NB et taxes diverses : 900 $
  • Assurance voiture : 128 $ mensuels
  • Obtention du permis canadien : 90 $
  • Plein toutes les deux semaines : 30$ environ

Logement

  • Deux semaines en AirBnB : 830 €
  • Loyer et caution : 1350 $ (caution = un loyer)
  • Internet : 83 $ mensuels
  • Énergie NB (eau chaude, électricité) : environ 50 $ mensuels et 260 $ de caution remboursable
  • Téléphone portable : environ 75 $ à nous deux, 25$ de caution remboursable
  • Patins à glace : 5$ à l’Armée du Salut (indispensables pour s’intégrer !)

Total : 28 000 $, soit environ 20 000 €.

[Interruption momentanée du service pendant que nous nous remettons de cette constatation]

Ah oui. Quand même.

Autant dire qu’on était complètement un peu à l’ouest avec notre précédente chronique sur la question, qui estimait le coût de l’immigration à environ 10 000 €. C’est ce qu’exige le gouvernement canadien, mais il y a fort à parier que vous allez allègrement dépasser cette somme. C’est certes un peu la ruine, mais pas catastrophique pour autant, car cette somme est indispensable à une bonne installation. Et puis, nous sommes convaincus qu’il est possible qu’entre 10 000 et 28 000$, on trouve un juste milieu.

_1060859Par exemple, pas besoin de s’acheter tout de suite un mini-tank comme celui-ci. Par contre, tu ne couperas aux bois de renne et au nez rouge de Rudolphe.

Par exemple, as-tu vraiment besoin de tous tes meubles, de la marmite à chevreuil de ton arrière-grand-mère et de ta collection de pin’s ? Probablement pas, et c’est toujours quelques milliers d’euros de gagnés ! Sinon, tu peux aussi couper la poire en deux, et n’emporter que des meubles qui te tiennent vraiment à cœur dans un conteneur partagé (en gros, tes pin’s de 1993, tu peux les laisser à Emmaüs).

Ne pas emporter de meubles te permet aussi de choisir un appartement sans contrainte de surface et donc potentiellement plus petit. Et qui dit plus petit, dit généralement moins cher, même si nous nous méfierions des logements trop bon marché mais terriblement mal isolés, gage d’une facture de chauffage qui crèvera le plafond à coup sûr.

_1060538La maison à six chambres pourra attendre un an ou deux.

Ou encore, en magasinant ta voiture mieux que nous, en prenant ton temps, tu peux trouver moins que 10 000$. Nous tenions à avoir une voiture assortie d’une garantie mais finalement, nous ne sommes pas persuadés que cela en vaille la peine, puisqu’elle ne couvre au final pas grand chose. Par contre, impossible d’échapper aux taxes.

Sinon, tu peux aussi simplement te passer de voiture, même si ça demande de l’organisation : si tu penses que ce déménagement va te faire passer le goût des voyages pendant les sept prochaines années, habiter au centre de Moncton et y travailler est envisageable, il y a un supermarché accessible à pied et Champlain n’est qu’à un petit quart d’heure de marche. Ne pas avoir de voiture, c’est ne pas payer d’assurance voiture, de pleins d’essence, de parking au centre-ville (horriblement cher)… Tu peux te contenter de louer une voiture quand tu auras envie de bouger.

Il est facile de se dire qu’emménager au Nouveau Brunswick entraîne forcément l’achat d’une nouvelle voiture, la location d’un conteneur, la souscription à tous les services domestiques de base… Mais il n’y a pas UNE unique liste à cocher de l’immigration qui serait universelle : chacun ses besoins, faites des calculs pour votre situation et vous pourriez faire des économies. Pour nous, ces choix se matérialisent pas le fait de ne pas avoir le câble, de téléphone résidentiel, d’assurance habitation ou de mutuelle (non obligatoires pour l’instant). Chacun son style et son train de vie !

En résumé : votre PEL va souffrir, mais c’est pour la bonne cause. Le prix prohibitif des billets d’avion charme si particulier de Moncton vous coupera de toute façon toute envie de repartir pendant quelques mois !

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Bonne année ! Bienvenue 2015

Bonne année ! Bienvenue 2015

Bonne année 2015 et bonne immigration pour les lecteurs dans les démarches !

Nous vous souhaitons une très belle année riches en projets en tout genre, en aventures, en audaces, en envies : OSEZ 2015 !

Pour commencer cette nouvelle année en beauté, deux choses :

Premièrement : notre blog a légèrement changé de nom. Après un an et demi de blog et deux mois et demi ici, plus personne ne bafouille en prononçant le nom de notre belle province, et puisque nous ne sommes pas prêts de repartir, autant s’autoqualifier dès à présent de Néo-Brunswickois !

 

Ensuite : 2015, année du Canada. Nous lançons une grande invitation à vous tous qui nous lisez :

  • vous avez toujours rêvé de visiter le Canada ?
  • vous voulez voir à quoi ressemble notre coin de paradis ?
  • cela fait trop longtemps qu’on ne s’est pas vus ?
  • vous venez en voyage exploratoire à Moncton et voulez des tuyaux de vieux de la vieille installés depuis deux mois belle lurette ?

Venez à notre rencontre : nous invitons les proches chez nous, les autres pour un café ou un bon hamburger gourmet, mais quoi qu’il arrive, en 2015, on veut voir du monde ! Venez pour toutes les occasions dans la province :

  • en janvier-février pour les sports de neige, raquette, motoneige ou ski de fond…
  • au printemps pour la nature et l’Atlantic Beer Festival ou le PaddleFest
  • en juin-juillet pour la coupe du monde féminine de la FIFA ou le festival du saumon, du homard ou des Saint-Jacques
  • en août pour se baigner ou vivre le festival acadien ou le festival international du cerf-volant de Dieppe
  • en septembre pour l’été indien et les érables en feu
  • en décembre pour les fêtes

BREF. VIENDEZ !2015-amis FB

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