Archives de
Étiquette : attente

Politique : les élections au Canada

Politique : les élections au Canada

Si en France, la vie politique entre doucement en pré-campagne (qui a toussé très fort « ça fait deux ans que Sarko est en pré-campagne » ?!), ici c’est bientôt le bout du tunnel, puisque les Canadiens éliront leur nouveau premier ministre dans moins d’un mois, le lundi 19 octobre.

Autant dire que comme partout, c’est un sujet qui divise, même si parmi les jeunes Canadiens que nous côtoyons, le premier ministre en poste, Stephen Harper, semble l’objet d’une haine sans nom, d’un mépris infini et d’un rejet unanime. Nos amis étant généralement quasi trentenaires, professions intellectuelles ou apparentées, leurs convictions vont aux Verts ou à la « gauche » du NPD (« gauche » entre guillemets, car bien plus à droite que notre gauche, on reste en Amérique du Nord).

Commenter la politique de son propre pays n’est pas de la tarte ; je vous laisse imaginer celle d’un pays d’adoption. Il est extrêmement complexe de débarquer au beau milieu d’un tissu politique et comprendre qui est qui et qui fait quoi, qui a fait quoi par le passé, qui est mentionné dans les débats alors qu’il/elle est retiré de la vie politique, retenir noms, visages et couleurs politiques, bref c’est comme tricoter avec des gants de boxe en plein brouillard : pas facile.

Le système électoral canadien repose sur le principe du « premier rafle tout » : en jargon, le scrutin uninominal à un tour. Les élections se jouent sur un tour, et celui qui emporte le plus de voix emporte l’élection. Et cela, même si plus de votants ont voté contre lui que pour lui. On s’explique : si le candidat A a 33 % des voix, le candidat B en a 25 %, le candidat C 21 % et les autres ont chacun moins de 10 % des voix, c’est le candidat A qui est élu, même si dans les faits, 67 % des votants ne voulaient pas de lui.

Au niveau des partis, les trois premiers au niveau national (désolés, les Verts) sont :

  • les Conservateurs (la droite), menés par Stephen Harper
  • le Nouveau Parti démocratique (gauche), opposition officielle, avec Tom Mulcair
  • et les Libéraux (centre), avec Justin Trudeau

élections au canadaOK cette photo est un peu nulle mais allez illustrer un article politique, vous !

Le 19 octobre, si nous avons tout compris, les Canadiens éliront les députés de leur circonscription (qui correspond généralement à un comté). Le parti qui remportera le plus de sièges lors du seul et unique tour sera donc la majorité. Le premier ministre est nommé par le gouverneur général, et il s’agit traditionnellement du chef du parti ayant le plus de sièges à la Chambre des Communes. Le premier ministre en poste est donc Stephen Harper, au pouvoir depuis 2006. [corrigez-nous si on a raté quelque chose]

Faute de pouvoir commenter réellement la campagne par manque de recul, voici quelques anecdotes :

  • le scrutin a toujours lieu en semaine, et les employeurs sont tenus de laisser les salariés aller voter s’ils souhaitent le faire sur leur temps de travail.
  • les candidats peuvent faire une campagne positive (« pourquoi nous sommes les meilleurs ») ou négative (« pourquoi les adversaires sont nuls ») : l’un des slogans des Conservateurs est ainsi « Justin Trudeau is just not ready », avec les spots télé et radio qui vont avec.
  • il n’existe pas de limite au cumul des mandats pour le Premier ministre.
  • on trouve sur ce site un sondage qui permet de savoir où nos idées recoupent celles des quatre premiers partis, plutôt pratique pour démarrer dans le paysage politique canadien. Sans grande surprise, je suis plutôt en phase avec le NPD/les Verts.
  • la moitié des dépenses électorales des partis sont remboursées… par le contribuable. Plus la campagne est longue et plus le contribuable casque. Ah ben ça tombe bien, cette campagne est la plus longue de l’Histoire canadienne, avec 78 jours (ouverture de la campagne le 3 août).
  • les principales questions de la campagne touchent à l’économie (comment redresser l’économie en cette période de contraction ?), la sécurité (Comment garantir la sécurité des Canadiens face aux terroristes après les deux attaques d’octobre 2014 ?) et euh… les autochtones ? Le climat ? Les autochtones sont manifestement un sujet brûlant, tout comme le terrorisme et l’immigration, mais je n’entends pas vraiment parler du climat, hormis chez les personnes à sensibilité écolo.
  • on trouve des panneaux électoraux un peu partout, en bord de route, le long du trottoir et même chez les gens
  • pour rappel, nous n’avons pas le droit de vote au Canada sauf pour les élections provinciales (et l’avons perdu en partie en France, puisque nous ne votons plus aux élections locales), et c’est normal. Nous ne voterons pas le 19 octobre.

Voilà pour une petite introduction à la politique canadienne. Vous avez des questions ? On peut essayer d’y répondre.

Clique ici pour t’abonner à notre lettre d’information

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
On a testé pour vous : la coupe du monde féminine de la FIFA

On a testé pour vous : la coupe du monde féminine de la FIFA

Du 6 juin au 5 juillet se déroule la Coupe du monde féminine de la FIFA. S’il semble que la couverture médiatique en France ait été minime voire ridicule, ici, Moncton s’est mise à l’heure du foot pour accueillir de nombreuses équipes pendant la phase des poules : Angleterre, Colombie, Mexique et France ; Brésil, Norvège, Costa Rica et Côte d’Ivoire, le tout du 9 au 21 juin. Nous avons eu incroyablement de chance de pouvoir aller voir notre équipe nationale jouer, et mieux encore : nous l’avons vu en coulisses.

Martine ayant du temps à revendre (ou pas), elle a décidé de faire partie des bénévoles pendant la durée de la compétition à Moncton, dans la section médias. Ce n’est pas la première fois qu’elle donne de son temps pour un événement local, et elle apprécie l’idée d’être un petit rouage dans un grand mécanisme.

En quoi consiste le rôle de bénévole de la section médias ? Les bénévoles assurent le bien-être des journalistes, servent de liaison, vont épauler les journalistes dans les questions pratiques lors des entraînements… et écrire un article ou deux quand même.

Premier créneau de travail

Martine a eu l’immense privilège d’assister au premier entraînement des Bleues à Moncton, fraîchement débarquée de l’avion. Les responsables de la division médias connaissaient sa nationalité et lui ont offert cet honneur… Un grand merci à eux !

Sa mission : assurer la liaison entre les journalistes et l’agent de presse français, en essayant de ne pas trop avoir les yeux qui sortaient de la tête à la vue des joueuses nationales, fort impressionnantes par leur stature, carrure et maîtrise du ballon.

Les photos étant bien sûres interdites, vous devrez donc la croire quand elle vous dira avoir été soufflée par les joueuses et leur technique. Vous pouvez d’ailleurs la voir brièvement gober les mouches (d’un air impressionné) sur un banc à 2:05, en rouge et noir.

Le match

Le 9 juin, nous avons pris une demi-journée de repos et c’est en tant que supporters et non bénévoles que nous sommes allés soutenir l’équipe de France contre l’Angleterre, dans un match qui prenait des allures de redite  historique de l’histoire de la région… avec les Français qui gagnent à la fin. Nous sommes contents que malgré la pluie, le crachin en pleine face, le vent et la file d’attente gigantesque pour rentrer dans le stade, la France ait gagné 1-0, score qui rend toutes ces épreuves bien dérisoires.

WP_003536

Anecdotes :

  • nous avons vu un drapeau breton
  • il y avait des stands de frites, c’est normal. Mais connaissiez-vous les stands de ketchup, mayo et moutarde ?
  • beaucoup de spectateurs sont venus avec des drapeaux… du Canada. On est patriotes ou on ne l’est pas !
  • heureusement, Martine représentait fièrement la France et ses… valeurs… franchouillardes ?

WP_003539

Deuxième quart de travail

Accueillir la Côte d’Ivoire et la Norvège à l’aéroport au milieu de la petite dizaine de supporters qui ont fait le déplacement. Des supporters 100 % ivoiriens, la communauté norvégienne à Moncton devant se compter sur les doigts d’une demi-main, elle ne s’est pas déplacée.

Sa mission : sourire et écrire un petit compte-rendu que vous pouvez lire ici. Ci-dessous en uniforme avec Maren Mjelde, qui a marqué un beau but contre l’Allemagne.

DSC_1672

Troisième quart de travail

Le match Côte d’Ivoire-Norvège. C’est du sérieux : Martine était sur le terrain. Derrière les cages norvégiennes, elle est probablement passée 400 fois à la télé, mais vous ne l’avez pas vue, car personne ne voit les bénévoles qui se fondent admirablement bien dans le décor (nos T-shirts étaient de la même couleur que la jupe des tribunes, en mode caméléon).

Sa mission : cuire sous le soleil de plomb aux côtés des photographes, leur apporter de l’eau et surveiller le match de près. Imprimer et distribuer le compte-rendu du match à la mi-temps, rester dans la salle de presse pour assister les journalistes. Rester impassible, ne pas trébucher, bref ne pas finir dans le bêtisier du Petit Journal.

Quatrième quart de travail

Encore un entraînement, toujours de la Norvège.

Sa mission : servir de liaison avec l’agent de presse norvégien, rester dans la salle de presse pour assister les journalistes. Le matin juste après la victoire contre la Côte d’Ivoire, toute l’équipe de Norvège n’était pas présente mais leur entraînement n’en était pas moins impressionnant. Martine qui n’est pas sportive, n’a pas tari d’éloges sur le physique incroyable de ces femmes non moins incroyables.

Conclusion

Être bénévole est un excellent moyen pour se sentir vraiment partie intégrante d’un événement local et d’en profiter de façon privilégiée, en coulisses ! Martine n’a pas spécialement fait de connaissances durables mais c’était des moments intéressants, instructifs, exaltants, bref une bonne expérience.

La coupe du monde continue jusqu’au 5 juillet, soutenez la France et/ou le Canada en regardant les matchs retransmis sur Eurosport ou W9 !

Clique ici pour t’abonner à notre lettre d’information

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
Tranches de vie : mai 2015

Tranches de vie : mai 2015

Le joli mois de mai… vous connaissez ? Ici, mai est vraiment synonyme de (début du) printemps. Pour cause : la dernière chute de neige (on parle de 10 cm quand même) a eu lieu fin avril, et autant vous dire que les bourgeons sont restés bien au chaud jusqu’à la mi-mai. Alors que vous étiez tous à siroter des mojitos en terrasse dès le mois dernier, nous attendions patiemment l’arrivée du printemps.

Nous n’avons pas été déçus : en trois semaines, nous sommes passés de la fin de l’hiver à une situation quasi estivale, faite de soleil et de thermomètres dépassant les 25°C à répétition (degrés positifs, on est d’accord…).

Après ce point météo mensuel obligatoire, place aux photos du mois qui vient de s’écouler.

Nous avons eu la chance de participer à une soirée sur le thème des bûcherons… On s’en serait voulus de ne pas vous montrer ça.

11136662_10152744988716302_647804908024348680_n

Martine a dépoussiéré son vélo et a participé à une randonné historique guidée dans Moncton, organisée par la Bikery (recyclerie collaborative bobo comme on les aime) et la ville à l’occasion de son 125e anniversaire.

_1090263_1090275-bis

Nous sommes aussi allés pour la première fois au zoo de Moncton, où nous avons vu toutes sortes de grands félins, des ours, des loutres et une étrange bête au pelage orange.

_1090235_1090233

Enfin, on vous laisse avec quelques images du printemps, qui nous font vraiment chaud au cœur (après six mois de neige, vous n’imaginez même pas !).

_1090305 _1090320 _1090323

À bientôt !

Clique ici pour t’abonner à notre lettre d’information

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
Rendez-vous sur Facebook

Rendez-vous sur Facebook

Nous avons désormais notre page Facebook !

Au lieu d’attendre que Martine arrive enfin à ne plus pédaler dans la semoule informatique mette en place un système d’abonnement aux publications, pourquoi ne pas nous suivre en direct sur les réseaux sociaux ?

Chers amis, chers inconnus, n’attendez plus et venez vous joindre à notre fabuleuse communauté de candidats à l’immigration et futurs immigrants ! Articles en exclusivité, avant-premières et concours à la clé ! Aimez-nous ! Cliquez sur la photo !

facebook canada nouveau-brunswick moncton résidence permanente blog immigrer

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
Joyeuse fête du Canada

Joyeuse fête du Canada

Aujourd’hui, le Canada célèbre sa fête nationale ! Dommage pour nous cette année, nous manquons les festivités de peu, mais nous souhaitons quand même une excellente journée aux Canadiens et aux nouveaux arrivants (maudits chanceux !) de l’autre côté de l’océan.

Cette journée commémore la naissance du pays, le 1er juillet 1867. Joyeux anniversaire, cher Canada ! 147 ans, c’est encore très jeune pour un pays.

En attendant d’y être, voici l’idée qu’on se fait de cette fête : tous habillés de rouge et blancs, les Canadiens envahissent les rues pour célébrer dans la joie leur pays et leur identité, à grands renforts de drapeaux et de barbecue d’orignaux arrosés de sirop d’érable, en écoutant avec la larme à l’œil les plus grands tubes de Céline Dion ou Roch Voisine.

Nous vérifierions si cet anniversaire correspond à l’image qu’on s’en fait dès l’an prochain !

Canada Day immigration nouveau brunswick blog candidats des provinces moncton

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

 

 

 

 

Rendez-vous sur Hellocoton !
Pensées sur la réussite d’une émigration

Pensées sur la réussite d’une émigration

Lors de notre voyage exploratoire, nous avons inévitablement évoqué la question du » taux de réussite » des immigrants, notion quelque peu abstraite qui renvoie au taux d’immigrants qui restent dans la province au-delà des trois ans de l’engagement initial.

Selon les sources (certaines étant certainement mieux renseignées que d’autres), entre 30 et 70 % des immigrants français quittent le Nouveau-Brunswick au bout de ce laps de temps.

Très bien très bien.

Si c’est 30 %, c’est encourageant. Si c’est 70 %, c’est effrayant.

P1150972

La province est-elle si terrible que ça ? Avaient-ils le mal du pays ? Ont-ils simplement changé de province ? Avaient-ils pour ambition d’aller de toute façon ailleurs après un temps ? Nous ne le saurons sans doute jamais…

Toujours est-il que la plupart des émigrés à qui nous avons posé la question nous ont répondu avec un certain dédain pour ceux qui partent, ceux qui « n’ont pas compris la province », « n’ont pas compris les règles du jeu », « n’ont pas réussi leur immigration »…

Je suis tout à fait perplexe devant ce mépris des personnes qui partent. Certes, on peut s’installer avec le mauvais état d’esprit, en pensant recréer l’Europe en Amérique du Nord, en jugeant la vie là-bas à l’aune de critères qui n’ont pas lieu d’être.

Mais à la base, tous les immigrants ne sont-ils pas partis de quelque part ? Parce que nous n’avons pas compris notre pays d’origine ? Ses règles du jeu ? Le constat d’échec qui s’appliquent aux migrants qui quittent le Nouveau-Brunswick s’applique-t-il à toutes ces personnes qui, un jour, ont décidé qu’elles souhaitaient vivre ailleurs ?

P1130496Vers l’infini et au-delààààààà

Sans oublier que différents lieux conviennent à différents âges de la vie : pour prendre notre cas, la grande ville, qui nous a parfaitement convenu pendant notre vingtaine, nous semble aujourd’hui étouffante à l’aube de la trentaine. Quid de notre vie à 35 ans ? À 40 ?

Quoi qu’il en soit, nous nous sommes engagés dans la voie de l’immigration en nous efforçant de garder notre ouverture d’esprit. Actuellement, la France ne nous convient plus, nous avons envie d’ailleurs. Nous espérons que le Nouveau-Brunswick nous plaira, et nous comptons bien mettre toutes les chances de notre côté à ce niveau. Mais s’il s’avère que cette province n’est pas pour nous non plus ? Alors nous reprendrons la route, heureux d’avoir vécu cette expérience et sans constat d’échec, sans penser que nous n’avons pas compris cette province.

En résumé, arrêtons de juger les immigrants qui arrivent et repartent, les personnes qui ont la bougeotte : elles se contentent de chercher un endroit où elles se sentent bien, et nous serions bien malavisés de les juger pour leur démarche.

 

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

Rendez-vous sur Hellocoton !
Bref, on va émigrer au Canada.

Bref, on va émigrer au Canada.

Dans la course à l’immigration, la Brune a une aura séduisante et mystérieuse. Inaccessible au premier abord, elle débarque exactement quand elle souhaite et n’apparaît qu’aux plus patients.

Mais de quoi je vous parle ?

La Brune, c’est le petit surnom affectueux donné par les candidats à l’immigration à l’enveloppe finale, celle qui scelle notre destin, l’enveloppe qui nous dit si oui ou non, on passera du statut de « candidats à l’immigration » à celui d’ « immigrants » en bonne et due forme. Enveloppe en papier kraft brun, d’où son sobriquet.

Petit retour en arrière :

  • 14 avril 2014 : nous passons notre visite médicale
  • 9 mai 2014 : notre dossier en ligne nous annonce que nos résultats ont été reçus
  • 12 mai 2014 : notre dossier en ligne nous annonce qu’une décision a été prise, on nous prévient que la Brune nous parviendra d’ici une quinzaine de jours.
  • 12 mai 2014 : nous recevons la Brune dans notre boîte à lettres

Attends un peu, il n’y a pas une couille dans le pâté ? Comment la Brune nous est arrivée le même jour que la prise de décision ?

Par téléportation, on ne voit que ça.

Sinon, notre chargé d’immigration a voulu nous faire une chouette surprise en mettant volontairement à jour notre dossier en retard.

Quoi qu’il en soit, notre Brune est sans équivoque :

« Nous avons terminé l’étude de votre demande de résidence permanente au Canada et nous l’avons acceptée ».

Bref, on va émigrer au Canada.

Loki canada immigration nouveau-brunswick initiative stratégique

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

Rendez-vous sur Hellocoton !