La résidence permanente

La résidence permanente

On peut immigrer de différentes façons au Canada. Pour y étudier, y travailler temporairement ou pour s’y installer à long terme, c’est un petit labyrinthe de programmes, selon que l’on passe par l’État fédéral ou les provinces, en tant que gens d’affaires ou travailleur qualifié.

On peut tenter l’option « expat », à laquelle pensent généralement nos interlocuteurs quand on annonce notre projet d’immigration : il « suffit » de trouver une entreprise française qui nous expédie là-bas et s’occupe de toute la paperasse et des formalités. Alors oui, sur le papier, c’est simplissime. Dans les faits, c’est plutôt velu, comme démarche. Un couple d’amis l’a fait, c’est génial pour eux ! Par contre, le jour où on souhaite changer de travail… C’est ballot, on ne peut pas. Il faut rentrer en France.

On peut tenter la voie détournée, par le permis vacances travail : un permis de travail d’un an accordé aux personnes de moins de 35 ans qui en font la demande. Une session se déroule chaque année ; chaque année, les quotas sont augmentés mais sont aussi pris d’assaut toujours plus rapidement : en 2012, pour 6 750 places accordées aux Français, plus de 13 000 dossiers ont été reçus en 3 jours. Le nôtre attendait d’être posté le 4e jour. Snif.

Après, attention : c’est un permis temporaire qui ne sert pas à attendre la résidence permanente : rien ne dit que ton employeur voudra te garder une fois l’année finie ni que tu pourras rester sur le territoire. Mais c’est une bonne façon d’avoir déjà une expérience professionnelle au Canada.

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Prenez-nous ! On porte déjà la toque en fourrure comme de vrais Canadiens ! Hein ? Les vrais Canadiens ne portent pas de toques en fourrure ?

Quand on pense à long terme, on tombe dans la résidence permanente : on choisit un programme, on dépose un dossier épais comme un bottin, on patiente longtemps, et on obtient le droit d’habiter presque indéfiniment sur le territoire. Parmi les programmes, on peut être :

  • travailleur qualifié : on a des diplômes, on est raisonnablement jeune, raisonnablement fortunés
  • exercer un métier spécialisé : charpentiers, métiers du bois, grutiers et autres métiers singulièrement en pénurie de l’autre côté de l’Atlantique
  • gens d’affaires : en tant qu’entrepreneurs. Cela demande donc de posséder ou créer une entreprise et d’avoir quelque 130 000 dollars canadiens devant soi. J’ai failli tomber dans cette catégorie mais heureusement, j’ai mis en avant les possibilités d’emploi salarié qui m’attendaient potentiellement sur place, car je ne possède pas la somme demandée.
  • ou candidats des provinces : coucou, c’est nous !

Faute d’avoir obtenu un permis vacances travail en 2012, nous avons décidé de nous lancer dans un projet à long terme. Car même en retentant le PVT en 2013, rien ne garantit que nous serons assez rapides, cette année encore, et cela ne fait que retarder l’échéance de la résidence permanente, que nous souhaitons obtenir dans tous les cas. C’est reculer… pour reculer. Autant se jeter directement à corps perdu dans les démarches de la résidence permanente.

Les personnes qui obtiennent la résidence permanente restent citoyens de leur pays d’origine mais jouissent et certains droits et devoirs sur le territoire canadien. Pour conserver ce statut, il faut justifier de deux années de résidence sur le territoire pendant cinq ans. Au bout d’un nombre très précis de 1095 jours (soit très exactement trois ans) sur le territoire, on peut demander la (double) nationalité canadienne (la citoyenneté, comme on dit par ici).

La prochaine fois, je vous parlerai du programme des candidats des provinces. J’espère que vous suivez, ça commence à devenir touffu !

Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ?

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