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Survivre au code de la route

Survivre au code de la route

titre code de la routeTu vis ou viens au Canada et tu as quelques doutes sur le code de la route ? Voici un florilège pour t’aider à survivre à la conduite à la canadienne.

  • Quand le feu est rouge, on peut tourner à droite s’il n’y a personne. Cette règle ne vaut pas à Montréal. Cette règle est facile à appliquer en empruntant les lignes d’insertion sur la droite présente dans de nombreux carrefours.
  • Les feux de circulation comportent souvent quatre feux : rouge, orange, vert et flèche gauche verte. Quand la flèche verte clignote, tu es prioritaire pour tourner à gauche. Quand elle n’est pas enclenchée (seul le feu vert est allumé), tu peux tourner à gauche seulement s’il n’y a pas de voitures sur la voie d’en face. Ne t’avance pas au milieu du carrefour comme un gros Français bêta et reste derrière la ligne blanche.
  • Ah oui : au feu, on s’arrête AVANT le carrefour. Pas au pied du feu, sinon il risque de t’arriver des bricoles.
  • Toujours sur les feux de circulation : certains gros carrefours ont des feux séparés pour la file qui tourne à gauche. Dans ce cas, les feux correspondants seront à gauche.
  • Les carrefours à quatre arrêts. Mes préférés. Invention forcément sortie d’un cerveau docile et respectueux des règles, ce type de carrefour sèmerait le chaos chez nos Gaulois indisciplinés, dont le pays serait paralysé par une série d’impasses mexicaines sur route. Le principe est simple : comme chez le médecin, premier arrivé, premier à passer. Et on respecte scrupuleusement l’ordre de passage, s’il vous plaît. À noter, si par hasard un feu de circulation ne fonctionnait pas, cette intersection se transforme automatiquement en carrefour à quatre arrêts.


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Ce carrefour insensé ne peut être que l’oeuvre d’un esprit malsain.

 

  • De l’usage des signes de la main pour remercier : les gens d’ici ne semblent pas vraiment friands de signes de remerciement. Et pour cause : ils passent leur temps à se laisser passer les uns les autres, et passeraient en conséquence probablement la moitié de leur temps à se saluer.
  • Globalement, on adopte une conduite tranquille, on ne s’insère pas quand il y a tout juste la place pour une voiture, on évite les changements de voie soudains… Pas parce qu’on ne sait pas conduire, non non : parce qu’on risque de surprendre les conducteurs d’en face, peu habitués à autant de fougue et pas franchement prêts à des insertions périlleuses.
  • Les conducteurs ici sont gentils. Si quelqu’un met son clignotant pour s’insérer devant toi, laisse-le passer. Si deux voies fusionnent et bouchonnent, chaque voie laisse passer une voiture à la fois, même en cas de priorité à une voie.
  • L’essence est bon marché ! Les prix fluctuent comme partout, mais compte entre 0,90 et 1,10 $ le litre d’essence.
  • Les routes sont parsemées de marquages blancs ressemblant à ceux qu’on utilise en France pour les stops : aux abords des passages piéton, des stops, des feux de circulation, un peu partout. Si tu commences à t’arrêter à chaque fois, tu ne vas jamais arriver nulle part : vérifie la présence d’une signalisation verticale. Sinon, ces marquages sont simplement là pour matérialiser l’endroit où tu dois t’arrêter si besoin.
  • Le marquage vertical est plus présent que l’horizontal et fait foi en cas de doute. Et pour cause : pendant environ 10 mois de l’année, le marquage horizontal est invisible (sous la neige ou tout simplement effacé par les intempéries…).
  • Si un piéton ne fait ne serait-ce que mine de traverser (il a fait un signe de main / tourné la tête vers la rue / marche à la hauteur du passage piéton), arrête-toi impérativement sous peine de copieuses injures et de gestes insultants. Attends qu’il soit bien en sécurité sur le trottoir d’en face pour redémarrer. N’oublie pas de t’arrêter avant la bande blanche au sol et pas au ras du short du piéton.
  • Si un piéton traverse en dehors des clous, arrête-toi pour le laisser passer. Même s’il s’agit d’un inconscient en train de traverser l’autoroute (ça arrive).
  • Sur l’autoroute, tu peux t’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence pour aller aux toilettes ou aux champignons (je ne sais pas si c’est autorisé, mais les gens le font). Ne fais pas pipi entre les portières sous peine d’attentat à la pudeur et va dans les fourrés.
  • La nuit, redouble de vigilance sur l’autoroute et les routes de campagne, de peur de tamponner un orignal, un cerf ou un ours, qui feraient assez mal à ta carrosserie.
  • Il semblerait que la priorité à droite n’existe pas ici.
  • Au printemps, la fonte des neiges provoque un phénomène rigolo appelé « nids-de-poules ». Comme tout est plus grand au Nouveau-Brunswick, ce sont donc de véritables nids de dinosaures qui s’ouvrent sur la chaussée, fractures béantes prêtes à avaler le véhicule maladroit et tous ses passagers pour ne les recracher qu’au printemps (ou à la réfection de voirie) suivant. Garde tes distances avec ces failles dans l’espace-temps, pour ton bien et celui de tes pneus.
  • Si une ambulance arrive derrière toi, déporte-toi autant que possible sur le bas-côté et arrête-toi pour la laisser passer.
  • Si une ambulance arrive en face de toi, arrête-toi aussi le temps qu’elle soit passée.
  • Dans le doute, n’importe quel doute, arrête-toi. Si tu te fais klaxonner, tant pis.
  • Pour ton égo, sache que tu ne vas plus jamais rater un seul stationnement, les places de parking étant suffisamment grandes pour caser trois Smart en longueur et une BX et demi en largeur…. il en faut de la place pour les trucks de 5 mètres de long. Dans ta Chevrolet Spark (équivalent d’une Micra ici), tu vas avoir de la marge.

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Et ça, c’est un petit pick-up !

  • Si tu « oublies » de payer ton parking, tu en seras quitte pour une amende. Si tu dépasses ton parking ne serait-ce que de 4 minutes, tu en seras aussi quitte pour une amende. À savoir, le stationnement est gratuit dans le centre-ville de Moncton de 18 h à 7 h et le week-end. Bon plan pour ne pas te ruiner et garder des jambes en forme : gare-toi au Staples à la sortie de la ville direction Champlain, c’est gratuit et à 5 minutes à peine du centre-ville.

Pour ceux qui n’ont jamais conduit une boîte automatique, voici comment apprivoiser cet engin étrange :

  • P : Park. Il est impossible de démarrer ou d’arrêter le contact si le levier de vitesse n’est pas sur P.
  • R : Reverse, la marche arrière
  • N : Neutral, le point mort
  • D : Drive, la marche avant
  • D2 : Drive 2… un mode mystérieux que nous n’utilisons jamais.

Seul le pied droit travaille pour freiner ou accélérer. Le pied gauche ne fait rien.

Tu as d’autres infos à donner aux conducteurs débutants ? On t’attend en commentaires ! Pour un complément d’infos, voir l’excellente chronique de A French in Moncton.

Infos supplémentaires grâce aux internautes (merci à vous !) :

  • s’arrêter IMPÉRATIVEMENT lorsqu’un bus jaune a ses feux rouges qui clignotent, que l’on soit derrière lui ou en face, pour laisser passer les écoliers
  • s’arrêter pour laisser traverser les petites bestioles (je parle d’oies ou de canards, pas d’écoliers)… J’imagine que ce n’est pas dans le code de la route, mais c’est du bon sens !
  • pour les arrêts à 4 sens : la priorité à droite s’applique lorsque deux voitures arrivent en même temps. Si elles sont en face, la priorité va à celui qui va tout droit.

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Coup de gueule sur la francophonie

Coup de gueule sur la francophonie

Bon. Ça ne va pas du tout. Je bouillonne intérieurement. Et extérieurement aussi, puisque je m’apprête à pousser une gueulante. Je n’en peux plus du mépris envers le français canadien, qu’il soit québécois ou acadien.

Nous venons de rentrer de notre sortie avec les ours de Kouchibouguac*. Nous étions une dizaine. Quelques anglophones, un couple français et un couple luxembourgeois. Et nous.

Alors que Papa Bear nous accueillait en français acadien avec sa sympathie et son sourire, les deux couples francophones ont commencé à sympathiser. Si « sympathiser » signifie cracher au visage de son hôte. Fraternisant pour les mauvaises raisons, ils ont embrayé au bout de quelques secondes à peine sur le « mauvais français des gens d’ici », critiquant cette personne ainsi que sa communauté devant lui, sans se soucier le moins du monde de savoir s’ils pouvaient l’atteindre avec leurs propos blessants.

L’atteindre, ils y sont probablement parvenus. Plus sûrement, ils ont atteint un autre objectif : donner une image aussi condescendante que méprisable des francophones européens. Bravo, bien joué. Nous vous remercions bien.

Il me semblait donc une bonne idée de remettre les pendules à l’heure. Certes, ce type de comportement est sûrement l’apanage des touristes qui survolent le pays et n’ont d’autres enjeux que de passer deux semaines agréables avant de rentrer chez eux, sans se soucier le moins du monde de savoir s’ils ont froissé les gens du cru et leur parler étrange, non mais hein ils parlent pas comme nous, ce sont des sous-Français qui parlent un horrible patois, hark-hark-hark.

Toi qui me lis, tu es probablement candidat à l’immigration et j’ose espérer, pour toi, pour les Canadiens francophones, pour nous tous, que tu as un chouïa plus de jugeote et de sensibilité que ça, et que tu te rends compte que critiquer ouvertement la façon de parler d’un membre de ton futur pays d’accueil ne te vaudra pas beaucoup de points sur l’échelle du bon immigrant. Ou sur l’échelle des bons êtres humains, d’ailleurs.

D’un point de vue linguistique, il n’existe pas de « bon » ou de « mauvais » français. Il n’existe que des variantes d’un socle commun. Ces variantes sont admises et correctes dans un endroit donné, et peuvent effectivement être « fausses » ailleurs. Le Français de France est correct en France, mais pas ailleurs. Pas au Canada. Il existe un immense socle commun entre les variantes française et québécoise, par exemple, mais aussi des différences en termes de vocabulaire et de ponctuation, entre autres, qui font qu’en tant que francophones européens, c’est NOUS qui ne parlons pas la « bonne » variante de français lorsque nous sommes au Canada.

Et d’ailleurs, le français de France n’est pas la « bonne » façon absolue de parler le français. C’est la variante en vigueur en France, et c’est tout, je le répète. L’Académie française fait autorité en France, mais au Canada, c’est l’Office québécois de la langue français qui prévaut, qu’on le veuille ou non (je ne crois pas qu’une telle instance existe pour l’Acadie, mais j’apprendrais son existence avec plaisir).

Je veux donc qu’on arrête tous de penser que les Canadiens parlent une version bâtarde du français, là où ils parlent une variante aussi correcte que le français suisse, sénégalais ou belge.

On a le droit de rire, évidemment, de rire d’un mot inédit ou d’une tournure inconnue, parce qu’on est surpris, parce qu’on trouve de la poésie au détour d’une expression nouvelle, parce qu’on redécouvre un mot qu’on avait oublié. On a le droit de rire avec émerveillement du mot. Mais pas de la personne qui l’emploie.

On a aussi le droit à des remarques linguistiques avec nos interlocuteurs si on sent que cela les intéresserait, mais pas le droit de corriger. On peut préciser qu’on ne savait pas que « couette » ici renvoie exclusivement à une coiffure et non à du linge de lit, qu’on apprend que « mitaine » désigne ce qu’on appelle une « moufle », tout comme en français de France, on a plein de mots pour désigner les crêpes selon leur pays d’origine et leur forme (crêpes, pancakes, blinis, okonomiyaki) et qu’on ne savait pas que ce qu’on appelle « pancake » en France est une « crêpe » en Acadie.

Pas le droit, en revanche, de soutenir mordicus que « c’est comme ça qu’on dit », et que les Canadiens doivent virer vite fait « tuque » de leur vocabulaire pour intégrer « bonnet », parce que « c’est comme ça qu’on dit EN FRANCE » (d’ailleurs, « bonnet » ici renvoie à la capeline à la Laura Ingalls, le saviez-vous ?).

Ça nous arrive à tous, évidemment, de faire un écart, surtout au début, avant d’avoir pris la pleine mesure de notre statut d’immigrant. On s’en excuse sincèrement, et on essaie d’arrêter le plus vite possible avec les réflexes de conquérants en terrain conquis, ce qui ne saurait être plus éloigné de la réalité.

On a aussi et surtout le droit de se rappeler que le simple fait d’être Français de France ne fait pas de nous des experts de la langue française simplement parce que notre nationalité a donné son nom à cette langue (ou vice-versa), et qu’un profil bas est généralement le bienvenu de la part des immigrants. Qui aimerait se faire reprendre sur sa façon de parler par un immigrant fraîchement débarqué ?

 

*cette chronique-brûlot a été écrite il y a quelques mois déjà… On hésitait à la publier, mais c’est chose faite.

 

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La comparite

La comparite

Quoi de neuf docteur ? On ne s’avancera peut-être trop en disant que tout immigrant est passé par une maladie assez étrange, dont les symptômes semblent anodins mais gagnent en intensité au fil du temps : la comparite.

Plus prévalente chez les immigrants nourrissant une grande fierté à l’égard de leur pays, à l’instar des Français, la comparite est un vrai fléau de la vie en société.

Causes

Lorsqu’un immigrant ne sait pas quoi dire, faute de bien connaître son pays d’accueil ou son interlocuteur, il aura tendance à se raccrocher à ce qu’il connaît et à tout ramener à son pays d’origine. On parle alors de « comparite ».

Diagnostic

Les personnes les plus à risque sont celles qui sont fières d’être d’une nationalité donnée (souvent française), qui viennent de débarquer ou qui aiment leur condition d’immigrant en dehors de la société canadienne. Les adultes sont généralement les plus exposés. Les personnes ayant des antécédents d’expériences à l’étranger peuvent cumuler les comparites (« moi, au Togo… » ; « et tu savais que sur le lac Titicaca, ce sont les hommes qui tricotent… »).

Facteurs de risque

La nostalgie du pays exacerbe la comparite. L’absence de connaissance du pays d’accueil aussi.

Symptômes

L’immigrant atteint de comparite prononce les phrases suivantes à tout propos (pour l’exemple, prenons un ressortissant de nationalité française) :

  • en France, on fait comme ci
  • en France, on fait comme ça
  • c’est bien mais en France…
  • en France on a…
  • en France c’est mieux…
  • en France
  • France
  • France
  • France

Exemple 1

– Je vais démissionner dans deux semaines, vivement que j’aie fini !

– Tu sais qu’en France, le préavis de démission est de trois mois ? Deux semaines c’est super court !

Exemple 2

– Je me suis acheté un nouveau char avec démarreur à distance et siège chauffant.

– En France on n’a pas de siège chauffant.

Exemple 3

– Fait beau, hein ? +2°C, qu’est-ce qu’il fait chaud pour un mois de février !

– En ce moment en France, il fait + 15 °C.

 

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« En France, on n’a pas autant de neige »

Conséquences sur l’entourage

Celui-ci peut facilement se lasser de ce qui ressemble à une démonstration de la supériorité d’un pays sur un autre, ou d’une étroitesse d’esprit de la part du patient qui ne cherche pourtant qu’à engager ou nourrir la conversation.

Complications possibles

À un stade avancé, la maladie est parfaitement imbitable et toute conversation devient impossible. Le malade parle de la France à tort et à travers, n’attend que son tour de parole pour parler de la France, provoque les comparaisons avec la France. L’interlocuteur met souvent fin à la conversation rapidement pour éviter d’être contaminé.

Une variante intéressante de la comparite est la « comparite inversée » : de retour au pays, le patient n’aura de cesse de parler du Canada, exactement dans les mêmes conditions que la comparite normale. Ce cas est néanmoins moins grave, les interlocuteurs provoquant généralement la comparite en posant des questions sur l’expérience du patient à l’étranger, et coupant vite court à la conversation en cas de lassitude.

Comparite

Traitements

  • En apprendre plus sur son pays d’accueil, afin de pouvoir enchaîner sur les conversations politiques (certes moins fréquentes qu’en France) (argh, petite rechute)
  • En apprendre plus sur son interlocuteur, pour pouvoir lui parler de lui et non de notre pays
  • Arrêter de vouloir comparer les torchons et les serviettes
  • Laisser faire le temps, car si la comparite connaît un pic au bout de quelques mois, proportionnel à la nostalgie de la mère patrie, elle finit en général par s’estomper sous un an.

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Panorama de groupes de rock canadiens

Panorama de groupes de rock canadiens

Parce que les raquettes et la neige ne font pas tout dans la vie, on vous présente aujourd’hui quelques groupes à écouter au coin du feu. Nos critères de sélection : ils nous plaisent bien et surprise, ils sont canadiens. Vous en connaissez certains, on serait prêts à le parier, mais vous ne le savez peut-être pas encore.

Les mélomanes les plus pointus parmi vous s’émouvront sans doute du côté grand public et régressif commercial de ces groupes, mais nous leur disons flûte. Vous remarquerez aussi que notre sélection tourne autour d’un certain type de musique, mais que voulez-vous, on ne se refait pas. Voici une sélection, sans ordre particulier.

Our Lady Peace

En 2001, alors au lycée, Martine avait une correspondante canadienne, qui lui fit découvrir ce groupe inconnu en France, qui cartonnait à l’époque et passe toujours souvent sur les ondes. Quelle hipster, cette Martine.

Hedley

Hedley gratifiera Moncton d’un concert en avril : vous y croiserez sans doute Martine en train de se déhancher avec plus ou moins de dignité.

Simple Plan

Si vous vous souvenez, ces Québécois qui enflammaient les années 2000 sont venus à Moncton pour ses 125 ans. Ils continuent de sortir des albums régulièrement et sont assez sympathiques en vrai (pour les avoir croisé tout à fait par hasard dans un hôtel de Moncton).

Danko Jones

Notre dernière découverte grâce à C103, la station heavy metal de Moncton( fréquence 103.1). Un son qui n’est pas sans rappeler Electric Six.

Sum 41

Un grand favori de Martin. Nous espérons toujours les voir en concert après deux tentatives ratées en France et assumons parfaitement nos goûts immatures.

Nickelback

À ce stade, vous n’avez normalement plus d’illusions sur la décennie dans laquelle nous avons grandi. Objet de dérision chez le public aux goûts délicats, Nickelback est quand même le groupe canadien le plus fructueux des années 2000, avec plus de 50 millions d’albums vendus de par le monde, un record. Rien que pour ça, tu leur dois le respect. Et de toute façon, si tu écoutes la radio, ce groupe passera forcément toutes les deux heures, donc autant te résigner.

Numéro complémentaire : Andy Grammer

OK, il est américain, mais cette chanson est PARTOUT. Un classique instantané.

Voici d’autres grands noms dans des styles plus variés, mais nous manquons de temps pour tous les mettre. Certains sont une insulte à ton intelligence, mais tu découvriras peut-être des perles parmi :

  • Arcade Fire
  • Céline Dion
  • Hot Hot Heat
  • Bryan Adams
  • Avril Lavigne
  • Hawksley Workman
  • Alanis Morrisette
  • Les Cowboys Fringants
  • Feist
  • Natasha Saint-Pier
  • Shania Twain
  • Nelly Furtado
  • Rufus Wrainwright
  • Monster Truck
  • Diana Krall
  • The Barenaked Ladies

À noter, pour ceux qui aiment le même genre de musique que nous : Fredericton possède son petit festival de rock, le Fredrock Festival, qui se tient à la mi-juillet. Le plus gros festival en la matièrea u niveau national est l’Amnesia Rockfest, qui se tient à Ottawa fin juin, tandis que le pendant canadien du HellFest est à chercher du côté de Montréal, avec Heavy Montréal en août.

Et vous, quels groupes nous conseillez-vous ?

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Mieux que Disneyland : Bass Pro Shop

Mieux que Disneyland : Bass Pro Shop

Malgré tous nos efforts pour te prouver le contraire, tu penses toujours que Moncton est une destination obscure qui n’a rien à offrir ?

Détrompe-toi fort : Moncton possède désormais le Graal des chasseurs, le Saint des Saints du pêcheur, une destination incontournable pour tous les immigrants désireux de découvrir la culture canadienne.

Mieux que Disneyland Paris, mieux que le Hard Rock Café de New York : le Bass Pro Shop de Moncton. Du Nouveau-Brunswick.

WP_004797L’antre favorite de tous les chasseurs, pêcheurs et autres fieffés menteurs. Ce n’est pas nous qui le disons.

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Ce magasin qui fait dans la démesure est sans doute le parfait exemple du bon goût, de l’élégance et de l’art de vivre à la bûcheronne. Nous n’employons pas le terme « démesure » à la légère : avant l’emménagement du Bass Pro Shop, ses locaux accueillaient un parc d’attraction d’intérieur. Littéralement. La surface est la même, et certaines mauvaises langues pourraient prétendre que finalement, pas grand-chose d’autre n’a changé. Il s’agit toujours d’un parc à thème. Avec trois grands domaines que nous baptiserons Chasse-land, Pêche-land et Le Pays des merveilles du camouflage.

Dans Chasse-land, on trouve des porte-serviettes en véritable bois de cerf.

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Ainsi que des verres à dents à la façon de cartouches, qui n’aimerait pas une cartouche géante sur son lavabo ?

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À l’approche de Noël, les idées cadeaux sur ce thème sont légion : une petite cartouche pour mettre sur ton sapin ?

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Tu peux aussi clamer haut et fort ton allégeance à la Confrérie des chasseurs de faisans et de chevreuils, car on est d’accord, la période des fêtes, c’est un peu mièvre, ça manque de carnage.

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Un petit thé dans une belle tasse quand tu fais une pause pour admirer ta charmante décoration festive ?

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Décorer sa maison aux couleurs de la chasse, c’est bien, mais n’oublie pas que tu peux vraiment chasser. En t’entraînant d’abord sur des cibles grandeur nature.

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Quand tu seras prêt, tu pourras essayer de pousser de « bêlements réalistes de biche à superbe volume ». Sinon, la boîte à meuh, c’est un peu dépassé : mieux vaut opter pour la « boîte à cris de chevreuil » [laissez-nous vomir et on revient, ok ?]

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À Pêche-land, tu trouveras les plus belles et encombrantes boîtes aux lettres que la Création ait jamais connues. Bonus : jamais aucun voisin ne te les volera.

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Pour égayer ta maison, rien de tel qu’une guirlande de truites lumineuses.

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Et sous le sapin, une vis pour creuser des trous dans la glace. Pour la pêche sur glace, évidemment, pas pour garder ton rosé au frais.

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Passons au Pays du Camouflage. Tu en as marre du motif canadien ? Passe donc au camouflage ! Ultra-tendance cet hiver.

Pour commencer, un bonnet de Père Noël, c’est de saison après tout. Camouflage normal, camouflage rose ou camouflage rouge ?

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Ensuite, tu n’as que l’embarras du choix : veste, pantalon…WP_004779

combinaison entière…

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N’oublie pas ta ceinture. Sans ceinture camouflage, tu n’es PAS camouflé.e. Tu es prévenu.e.WP_004778

La même remarque vaut pour tes dessous [psst… je viens de trouver le cadeau de Noël de Martin !].

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Heureusement, le camouflage ne sonne pas forcément pas le glas de l’élégance. Ou pas, d’ailleurs.

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Tes enfants ne seront pas en reste avec la grenouillère pour le petit dernier.

WP_004773Et le tutu pour ta fille qui fait de la danse, c’est bien de pouvoir allier ses passions.

WP_004772Rien dans ta maison ne te fera oublier que tu es un chasseur jusqu’au profond de ton être. Même aux toilettes.

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S’équiper pour l’hiver, épisode 2 : choisir son manteau

S’équiper pour l’hiver, épisode 2 : choisir son manteau

Comme notre chronique sur le choix des chaussures d’hiver vous a visiblement bien plu (nos statistiques ne mentent pas ! Cette page a été lue des centaines de fois), voici le deuxième volet de notre saga « S’équiper pour l’hiver » : choisir son manteau.

Comme tout le monde, tu as plusieurs types de vêtements d’extérieur que tu classes en fonction du degré de chaleur qu’ils te confèrent et du moment de l’année où tu les portes :

  • le petit gilet pour les fraîches soirées d’été de juin à août
  • le petit blouson pour la rentrée ou le printemps
  • la veste légère pour l’été indien ou les giboulées
  • le manteau de mi-saison de fin d’automne et début de printemps
  • le manteau d’hiver que tu sors religieusement à la Toussaint et ranges à Pâques, quel que soit le temps qu’il fait réellement
  • le manteau de ski pour les vacances à la montagne

(ou peut-être comme Martin, as-tu deux vestes : la veste trois saisons et le manteau d’hiver. C’est bien aussi.)

Sache qu’à cette liste non exhaustive, tu peux ajouter un échelon :

  • l’ultra-manteau canadien.

Ce manteau fait reculer d’un cran tous tes précédents manteaux sur l’échelle de la chaleur.

On s’explique : ton manteau d’hiver européen te servira désormais de manteau de mi-saison, ta veste légère te servira pour la rentrée, ton petit blouson pour les fraîches soirées d’été et ton gilet pour les fraîches journées d’été.

Voici un exemple :

manteau hiver canada nb nouveau-brunswick

  • gauche : en France, servait de blouson de rentrée ; ici, sert de veste d’été indien
  • milieu : en France, servait de manteau d’hiver (je suis même allée en Russie en hiver avec en 2014 – et je me suis gelée, j’avoue !) ; ici, sert de manteau de mi-saison
  • droite : ultra-manteau qui n’existait pas en France ; ici, me sert pour les températures négatives. En ce moment, on oscille entre le manteau classique et l’ultra-manteau selon le facteur vent. Sachez d’ailleurs qu’en ce 23 novembre, nous venons de recevoir nos premiers flocons.

Quant à l’ultra-manteau, tu pourras le mettre sans discontinuer quand les températures deviendront négatives et la couverture neigeuse permanente, c’est-à-dire de décembre/janvier à avril.

Critères de choix du manteau

  • Imperméable : pour faire des roulades dans la neige, évidemment.
  • Chaud : était-ce vraiment une question ? Le duvet est généralement gage de chaleur.
  • Doté d’une capuche : tu n’as pas le choix, tous les manteaux sont dotés d’une capuche doublée ou fourrée, ce n’est pas en option ici. Et tant mieux.
  • Doté de poches dignes de celles de Doraémon [2 000 geek points, ça devient sérieux comme référence !] : pour y enfoncer tes clés, ton téléphone ET tes mimines gelées.
  • Couvrant l’arrière-train : c’est mieux. Plus la surface couverte est grande, mieux c’est. Les manteaux pour femmes vont souvent jusqu’aux cuisses, ceux pour hommes couvrent au moins le croupion.

Si tu vas au ski, tu te diras sans doute que cela ressemble fort à un manteau de ski. Et bien, tu as parfaitement raison. La seule différence étant que les manteaux de ski s’arrêtent généralement aux hanches là où il vaudrait mieux qu’ils soient plus couvrants. Mais si tu as déjà un manteau de ski dans tes affaires, c’est parfait pour commencer. Martin a d’ailleurs gardé le sien et le met au quotidien tandis que Martine sort le sien pour le ski de fond et les raquettes, car il est plus pratique qu’un manteau long pour faire du sport. Et nous n’avons pas froid !

Si tu veux te faire plaisir, tu peux investir dans un beau Canada Goose à 700 $. Sinon, tu peux aller à Winners et trouver un manteau dégriffé (celui de Martine lui a coûté 180 $ au lieu de 300 $). Ou tenter ta chance à Walmart, qui sait ?

Si tu te dis que cela semble bien léger pour survivre aux tempêtes de neige, laisse-nous le plaisir de te détromper : en pleine tempête, ce qu’il te faut, ce n’est pas un ultra-manteau, mais une balise Argos. En cas de tempête, tu restes surtout à l’intérieur et pour cela, pas besoin de manteau.

Quelques remarques sur la tenue d’hiver

  • tu peux parfaitement aller au boulot avec un surpantalon (pantalon de ski par exemple) ou un sous-pantalon (caleçon de sport) et te changer une fois arrivé.e
  • les lunettes de soleil sont très utiles puisqu’il fait souvent soleil. Et le soleil sur la neige, ça fait mal aux yeux.
  • on a tendance à doubler pas mal d’épaisseurs quand il se met à geler sévère : sous-gants/gants, sous-pantalon/pantalon, quatre épaisseurs de pulls, sous-bonnet/bonnet/capuche. Si ça t’arrive aussi, c’est normal. Ce n’est pas sale.

Avec tous ces conseils, tu es prêt à ressembler à un vrai petit Bibendum. L’élégance est résolument soluble dans l’hiver canadien, et personne, absolument personne, ne t’en tiendra rigueur.

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Bienvenue dans la Cabane

Bienvenue dans la Cabane

C’est avec une joie absolument non dissimulée et parfaitement exultante que nous avons quitté le Terrier début octobre. Tu as pu apercevoir des brides de notre maison ici et là. Voici une visite complète de notre fière petite Cabane (120 m² la cabane quand même).

Voici la vue depuis notre rue. C’est une petite rue résidentielle à 1 kilomètre du centre Champlain, avec des petites maisons et un petit parc, dans le quartier de Lewis Creek. Le sentier du ruisseau Humphrey passe à quelques centaines de mètres de chez nous, c’est parfait pour se balader.

Ce qui tu vois ici, c’est la totalité du terrain. Nous avons une impressionnante bande de pelouse de quatre mètres de large qui fait le tour de la maison, et c’est tout. C’est toujours ça de pris pour la pelouse à tondre et les feuilles à ratisser ! On est tellement contents d’avoir un accès à l’extérieur direct et rien qu’à nous qu’on se serait bien roulés dans l’herbe de bonheur, mais les voisins sont quand même relativement près, il aurait été dommage de rater notre première impression.

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L’entrée d’apparat nous entraîne directement dans la véranda (l’entrée du petit personnel est à l’arrière).

_1120998Celle-ci fait également office de pièce de fouillis chenil débarras couture pour Martine. Et de solarium/serre les jours ensoleillés.

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Dépourvue de chauffage, elle est bien évidement inutilisable pour la détente dès que le mercure baisse un peu trop, mais fait office de deuxième congélateur plutôt honnête.

La véranda passée, vous voici dans le couloir. Vous avez le choix entre monter à l’étage ou aller dans le salon. Tirez les dés pour décider de votre prochaine action.

Ce sera le salon. Parfait. Un des rares reproches que l’on fait à la Cabane est que le salon n’a qu’une petite fenêtre, ce qui le rend assez sombre malgré les murs gris clair. Mais après le Terrier, finalement, on relativise…

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On adore les colonnes où nos dragons ont trouvé leur place ! Et je ne parle pas de Dora et Loki, mais bien de vrais dragons en fonte ramenés à la sueur de notre front de Chine. Ils en ont vu du pays, maintenant qu’on y pense.

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Passons à la cuisine. Une vraie grande cuisine, avec assez de place pour mettre notre table. On ne la voit pas, mais elle est traversante Sud-Nord, avec deux fenêtres pour plein de lumière.

Vers l’arrière, une buanderie-toilettes et une entrée avec plein de placards et étagères et qui nous sert de sas pour éviter de contaminer la maison avec le froid hivernal quand on rentre le soir.

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Revenons vers l’escalier, voulez-vous ? Vous admirerez les rayons du soleil qui arrivent directement chez nous. C’est fou comme certaines joies peuvent être simples.

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Au sommet de l’escalier à gauche, une salle de bain céladon (on précise car tout a l’air jaunâtre sur les photos, or non) avec baignoire ET douche, s’il vous plaît.

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Juste à côté, la grotte la tanière l’antre la niche le bureau de Martin. Où il ne fait pas bon le déranger. Murs jaunes, store baissé en permanence, ce lieu exsude des vapeurs maléfiques et il vaut mieux ne pas trop traîner dans les parages, l’occupant principal ayant tendance à mordre. Enchaînons.

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Au bout du couloir, le bureau de Martine, qui travaille de toute façon la moitié du temps dans la véranda ou le salon ou à Workspace.

_1120995Et enfin, la chambre en soupente.

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Vous savez tout ! On adore vivre dans cette petite maison juste grande comme il faut, qui n’a pas un seul angle droit du fait de son grand âge (125 ans au compteur quand même), où passent faisans effrontés et ratons-laveur dodus dans la pelouse au grand dam de Dora et qui nous promet de jolis apéros sur la terrasse. On vous fera un tour de l’extérieur quand celui-ci sera plus riant… dans six mois !

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Protéger ses pieds pour l’hiver : tout un art

Protéger ses pieds pour l’hiver : tout un art

On ne badine pas avec l’hiver, et quand l’intégrité de tes orteils est en jeu, choisir tes chaussures d’hiver (et pas n’importe quel hiver : l’hiver polaire) devient un art, que dis-je, une symphonie, une ode à la laine et aux semelles épaisses. Prenons les choses dans l’ordre.

Les chaussettes

Pour commencer, les chaussettes. Souviens-toi de ces mots du Lieutenant Dan [50 geek points, tout ça] : la différence entre un troufion vivant et un troufion mort, ce sont les chaussettes. Meilleures seront tes chaussettes, meilleure sera ta protection. et par « meilleures », on entend « épaisses »

  • Chaussettes de ski : bien. Si tu as de grosses chaussettes de ski, tu peux les porter en hiver en extérieur les yeux fermés [dans des chaussures, hein]. On trouve facilement leur équivalent ici.
  • Chaussette en fil de laine d’Écosse : pas terrible. Les chaussettes classiques sont à réserver aux activités d’intérieur. Les chaussettes qui montent jusqu’aux genoux, voire aux cuisses, sont utiles et appréciées.
  • Chaussette basses/à trous-trous/absence de chaussettes : suicidaire. On t’aura prévenu. Les chaussettes basses relèvent vraiment de la folie pure entre le 15 novembre et le 15 mai, je ne vois même pas pourquoi tu poses la question.

Attention cependant à ne pas avoir les orteils trop serrés dans tes chaussures : mieux vaut des chaussettes relativement fines qui te laissent gigoter que des chaussettes ultra-épaisses dans lesquels tu ne peux plus remuer l’orteil proverbial.

Dans le même ordre d’idée, on te conseille d’acheter tes chaussures d’hiver avec une demi-pointure de trop pour laisser assez de place à tes orteils ET aux grosses chaussettes de laine.

Astuce mode : les guêtres façon Véronique et Davina, c’est (souvent) moche, mais ça tient chaud. Surtout portées sur des collants. Tant que tu ne sors pas ton body-string et tes fuseaux mauve fluo, tout va bien.

Les chaussures

Si tu veux survivre, il te faut de BONNES chaussures.

Bottes neige canada nouveau brunswick résidence permanente entrée express pcnb

Voyons quelques exemples :

  • Chaussures de gauche : bien. Elles ont tout bon : imperméables ET chaudes. OK, elles sont moches, mais on ne peut pas tout avoir.
  • Chaussures du haut : pas terrible. Certes fourrées et donc chaudes, elles prennent néanmoins l’eau.
  • Chaussures de droite : tu t’es cru à l’Île d’Oléron en juillet ? C’est un blog sérieux et respectable ici, nous allons devoir te demander de sortir.

Il te faut de l’imperméable, du résistant, de la semelle épaisse et du chaud. Les chaussures imperméables ne servent pas uniquement aux randos en raquette : une fois qu’il a neigé, les parkings et les trottoirs (enfin, ce qu’il en reste) se transforment potentiellement en mares et il te faut donc des souliers à l’épreuve de la gadoue.

Heureusement, on trouve ça assez facilement, et le modèle de gauche est omniprésent en boutique dès la mi-octobre. On ne va pas mentir : ces chaussures, on les trouve horribles. C’est moche, ça ne va avec rien, c’est souvent dans des couleurs d’un goût incertain. Mais leur utilité est inversement proportionnelle à leur esthétique. Fais le bon choix, et privilégie le confort à l’élégance. Personne ne t’en voudra.

Si tu achètes tes chaussures en France en prévision d’un voyage exploratoire, n’importe quel après-ski de chez Décath fait parfaitement l’affaire. Si tu viens t’installer, attends d’être sur place, ce sera moins encombrant et tu auras plus de choix.

Si on ne saurait te conseiller sur un budget, on peut te donner un ordre d’idée : Les prix démarrent à 50 dollars à Walmart et montent haut, trop haut. Martine payé les siennes 90-100 $.

Voici aussi notre avis sur les températures. Car oui, petit padawan, ici, on indique le seuil de résistance températuratoire de tes chaussures. Comme les sacs de couchage. Car finalement, les chaussures, ce sont des petits sacs de couchage pour orteils, et en plus, tu t’en sers tout le temps. Contrairement aux vrais sacs de couchage.

À notre avis, les chaussures labellisées « -30°C » vont très bien quand, comme nous, tu fais une balade en raquettes hebdomadaire au Parc centenaire. Les chaussures « -50°C » semblent un peu excessives sauf tu fais de longues randonnées loin dans la nature, pas la peine d’investir si tu ne fais pas des treks tous les week-ends.

À noter, une injustice flagrante entre hommes et femmes : certes, les modèles de bottes permettant de résister à l’hiver nucléaire canadien sont mixtes et portés par tous. Mais au niveau des modèles de ville, les femmes ont droit aux bottes, comme en Europe d’ailleurs, pour couvrir leurs petits mollets sensibles, tandis que les hommes n’auraient droit qu’à des chaussures basses ? Alors qu’il fait des températures négatives et que le trajet entre voiture et entreprise est un calvaire ? Mesdames messieurs les industriels, il est temps de lancer la mode des bottes de ville pour hommes ! Ressuscitons les poulaines !

Les chaussons

Autre point intéressant : les chaussures d’intérieur. L’effet combiné de la neige sous tes semelles et de la chaleur en intérieur ayant tendance à produire de vilaines flaques glissantes et meurtrières, les chaussures dont on te parle depuis le début de cette chronique sont à réserver à l’extérieur.

À l’intérieur, tu prévoiras

  • soit des chaussons fourrés pour chez toi. Les Ugg sont initialement des pantoufles, et c’est bien de ce type de bottines que je parle. Testées et approuvées.
  • soit, si tu es au boulot, de légères chaussures de ville (ou des baskets hein, je crois que pas mal d’entreprises s’en câlicent) (si tu débarques avec tes chaussons en forme de dinde, on pourrait peut-être se moquer de toi) que tu laisseras sur place. Ce seront désormais tes « chaussons d’entreprise » (comme nous les surnommons affectueusement – cette expression n’a pas de valeur canonique ici).

T’inquiète, tu vas vite prendre l’habitude…

  • soit parce que tes collègues te feront les gros yeux parce que tu en mets partout avec tes godillots plein de neige
  • soit parce que le froid glacé qui te saisira immanquablement les chevilles quand tu sortiras par inadvertance avec tes chaussons d’entreprise te rappellera à l’ordre. Un pli qui se prendra assez vite, donc.

Tu sais désormais tout sur les chaussures ! Tu as encore des questions ? Dis-nous tout en commentaire !

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Tranches de vie : octobre 2015

Tranches de vie : octobre 2015

Octobre, quel mois superbe ! Un mois flamboyant, où il a fait un temps superbe, et où nous avons multiplié les sorties dans les feuilles. Et les vignes. Et ce n’est pas tout !

Nous n’en sommes pas à notre coup d’essai avec la Bikery, cette coopérative cycliste qu’on ne recommandera jamais assez. Cette fois, elle organisait une randonnée « béret-baguette » en tenue d’époque britannique ou française, suivie d’un pique-nique et de jeux traditionnels. Si nous ne sommes pas restés pour le pique-nique compte tenu du froid sévère qui sévissait ce jour-là, nous avons tout de même apprécié les déguisements tous plus délicieusement rétros les uns que les autres !

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Profitant d’une belle journée, nous avons fait un tour du côté des rochers Hopewell, où nous n’étions pas retournés depuis notre voyage exploratoire, en 2013… le croirez-vous ? On n’attendra pas deux autres années pour y retourner ! Un petit détour par le parc de Fundy et ses couleurs automnales encore un peu timides était aussi de mise.

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Depuis la mi-octobre environ, nous accueillons un petit pensionnaire : Loki, petit chat câlin et joueur d’environ 6-7 mois, qui fait notre bonheur et le désespoir de Dora. Vous vous en souvenez peut-être, Martine est bénévole pour Carma, une association qui s’occupe de chats errants. Son but est surtout de stériliser ces chats pour éviter la surpopulation, mais il arrive qu’elle recueille des chats et chatons pour les proposer à l’adoption.

C’est là qu’interviennent les « familles d’accueil »: nous nous occupons du chat le temps de lui trouver une famille d’adoption définitive, pour ne pas le laisser dehors, mais surtout le sociabiliser et lui donner de l’amour. Loki a été trouvé à Moncton, abandonné par un propriétaire peu scrupuleux qui l’a laissé derrière lui en déménageant. Tu habites Moncton et tu as envie d’adopter un chat, contacte-nous ! Regarde comme il est mignon. Tu habites Moncton et tu as envie de devenir famille d’accueil ? Contacte-nous aussi !

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Pas de photo mais sachez que Martine est allée voir Hamlet version Barbican au cinéma. Pour les amateurs de culture, Moncton compte bien évidemment le théâtre de l’Escaouette et le Capitole pour les productions locales, mais il est également possible d’aller voir des retransmissions de pièces de théâtre au Cineplex Trinity : Hamlet était au programme, mais aussi Coriolan, Jane Eyre, Les liaisons dangereuses… avec National Theatre Live. Le public était très respectueux et n’a pas bronché de la séance (ceux qui sont déjà allés voir un film grand spectacle au Canada comprendront mon soulagement). Bref, un bon plan pour aller au théâtre, même à Moncton.

Oh, et on a fêté Halloween. Une petite fête simple, pas de chichi. Rien de spécial. OU PAS… [méga cliffhanger ! La suite au prochain épisode !]

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Les saisons du Nouveau-Brunswick

Les saisons du Nouveau-Brunswick

Après plus d’un an passé au Nouveau-Brunswick, nous avons pensé à un petit récapitulatif des meilleurs moments pour venir vers Moncton, pour un voyage exploratoire ou pour conseiller la famille qui voudrait te rendre visite. Ce ne sont pas les centaines quelques personnes qui nous ont demandé conseil sur l’hiver dernièrement qui s’en plaindront !

Évidemment, ce constat ne s’applique qu’à Moncton, est parfaitement subjectif en termes de ressenti et ne représente que l’année qui vient de s’écouler (2014-2015), sans oublier que cet hiver était particulièrement exceptionnel en termes de chutes de neige (environ 5 mètres quand même…) ! Mais si ça peut orienter ton choix, c’est déjà pas mal.

D’expérience, les voyageurs exploratoires et les touristes ne choisissent pas DU TOUT les mêmes périodes, bien au contraire : là où les touristes préfèrent les périodes de soleil garanti (toutes proportions gardées…), les voyageurs exploratoires auront plutôt tendance à viser le pire de l’hiver, partant du constat que s’ils aiment la province sous son pire jour, ils l’aimeront forcément le reste du temps. Tout en ayant la pétoche de vivre l’hiver de manière un peu trop intense, comprendre par là : de subir un blizzard. Intention louable, mais biaisée. On vous explique.

Janvier : journées courtes et ensoleillées, températures négatives, couverture neigeuse constante. Alternance de chutes de neige et de soleil. Pour nous, le pire des tempêtes s’est concentré à cheval sur fin janvier-début février. Une tempête hivernale consiste en des vents forts, une visibilité réduite à cause de la poudrerie (la petite neige vicieuse qui fait qu’on ne voit plus rien), et une grosse chute de neige (plus de 15-20 cm en 24 heures).

P1070457En janvier au parc centenaire.

Février : journées courtes et ensoleillées, températures supranégatives, couverture neigeuse constante. Alternance de chutes de neige et de soleil. Il y a vraiment eu beaucoup de soleil, c’était étonnant. Un bon choix pour aime l’hiver dans toute sa splendeur, à condition de bien s’équiper.

Mars : les jours s’allongent, couverture neigeuse toujours constante, et c’est le temps des sucres ! On n’est pas à l’abri d’une chute de neige impromptue, mais il me semble que le gros des tempêtes hivernales soit passé à ce stade. Il fait toujours un peu froid pour quelqu’un qui vient d’Europe de l’Ouest (aux alentours de -5°C à 0), mais pour nous, c’est vraiment la délivrance !

Avril : début de la fonte, la neige se transforme en bouillasse, les températures remontent en positif mais le temps est gris. En 2015, la dernière chute de neige date de la dernière semaine d’avril. En gros, avril, ce n’est PAS le printemps ! Restez en France à savourer vos mojitos en terrasse, ok ?

_1080955Ouaip. Ça, c’était fin avril. On est loin des jonquilles en fleur et des papillons qui butinent, hein.

Mai : la neige a complètement fondu, les journées sont longues mais fraîches et toujours couvertes. Au palmarès des périodes les plus difficiles, avril et la première quinzaine de mai sont au coude à coude, parce qu’avec nos repères européens, on s’attend au printemps, aux petites fleurs, à la verdure… et tout ça ne débarque pas avant la mi-mai ! Pour quelqu’un qui n’a pas vécu l’hiver canadien avant ça, cela semblera sans doute dérisoire, mais pour nous, c’était vraiment le pompon.

Juin : c’est enfin le « printemps ». Sans crier gare les arbres deviennent verts, il commence à faire relativement plus chaud. Pas assez pour se baigner, mais assez pour aller randonner, les sites touristiques recommencent à ouvrir, bref la saison estivale se prépare. Il n’y a plus de dangers météorologiques, les conditions sont normales,

Juillet : visiblement cette année a été assez pourrie, mais je n’étais pas là pour le voir. Juillet et août sont les mois de la pleine saison estivale, qui se traduit par des chaleurs toutes relatives et un parc d’hébergement souvent complet : réservez votre logement bien à l’avance ! Le Nouveau-Brunswick, pire que la Côte d’Azur ? N’exagérons pas, mais la province est pile sur le trajet de la flopée de vacanciers québécois et ontariens qui transhument vers l’Île du Prince Édouard et la Nouvelle-Écosse une fois l’été venu.

Août : mois exceptionnel, +30°C, baignades, soleil tout le temps, bref un vrai mois d’été. C’est agréable, c’est beau, c’est parfait pour des vacances ou pour un voyage exploratoire détente.

_1120078Début septembre au cap Jourimain, par +30°C.

Septembre : un mois d’été aussi avec de belles températures (jusqu’à +30°C, oui madame, oui monsieur), même si les jours raccourcissent et qu’il fait vite frais le soir. On sent l’automne qui arrive, mais pas tout à fait. Un beau mois aussi.

Octobre : oh, octobre. Mon mois préféré. Les feuilles ont pris leurs couleurs de rigueur littéralement le 1er octobre, et nous ont offert un spectacle permanent pendant littéralement tout le mois. L’an dernier, l’automne n’était pas aussi clément et il a fait moche à partir du 18 octobre (tiens tiens, cette date ne vous dit rien ?) mais on s’en fout, c’est la dernière ligne droite avant Halloween, on prépare la fête sans penser à rien d’autre (pas vous ?).

_1130009Le 26 octobre à Moncton.

Novembre : il n’y a absolument rien à en tirer, comme partout dans le monde. Un bon choix pour un voyage exploratoire si tu veux voir le pire du pire. Les tempêtes hivernales peuvent commencer (en 2014, la première datait du 28 novembre) mais la neige ne tient pas encore.

Décembre : jours très courts, pas encore vraiment de neige, les activités d’extérieur sont très réduites, heureusement que les décorations de Noël sont là pour réchauffer les cœurs, sinon on déprimerait. Il semblerait que ces dernières années, décembre soit un mois plutôt pluvieux qu’enneigé, les choses sérieuses ne commençant qu’en janvier.

En résumé :

  • pour un voyage exploratoire à la dure, privilégier novembre ou avril, pour voir la province sous son côté obscur.
  • pour un voyage qui vise à la voir sous son meilleur jour, au contraire, privilégier selon vos goûts : janvier à mars pour les loisirs d’hiver, août-septembre pour les loisirs d’été, ou mi-octobre pour les feuilles d’automne.

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