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Cinq excellentes raisons de s’installer à Moncton

Cinq excellentes raisons de s’installer à Moncton

Le Nouveau-Brunswick, c’est la province canadienne méconnue par excellence : dans l’ombre de ses grandes sœurs le Québec et l’Ontario, elle manque de reconnaissance à la fois auprès des touristes et des candidats à l’immigration au Canada.

Et pourtant ! Et pourtant… si vous saviez, à Moncton…


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On peut choisir entre vie citadine…

On peut tout à fait mener une vie citadine au Nouveau-Brunswick : en choisissant d’habiter à distance de marche du centre-ville, on peut profiter de nombreux bars, de discothèques, de restaurants. On peut aller à la bibliothèque en vélo et à une expo à pied. Tu peux mettre travailler au centre-ville. Voire ne pas posséder de voiture. C’est possible. On connaît des gens qui le font très bien.

Tu veux de la culture ? C’est possible aussi. OK ce n’est pas Montréal, mais la ville n’a pas à rougir. Festival littéraire Frye en avril, festival international du film francophone en Acadie Ficfa en septembre, festival Inspire en juin, présence d’un centre culturel (le centre Aberdeen), des théâtres l’Escaouette et Capitol, du Ballet atlantique du Canada… On a même un festival de la poutine !

Si tu grattes un peu, si tu cherches, tu trouveras de quoi avoir une vie culturelle bien remplie.

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…ou se jeter à bras ouverts dans la Nature

Moncton reste pourtant une ville de petite taille. Et qui dit ville de petite taille dit aussi retour à la Nature. Les activités ne sont pas du genre coûteuses. Si les vernissages ne sont pas ton truc, tu peux opter pour la vie sauvage. La cueillette de pommes. La cueillette de champignons au printemps. Les randonnées le week-end. Aller à la plage en été. Les raquettes en hiver, on se réjouit d’un chocolat chaud.

Il suffit de s’éloigner d’environ 20-25 minutes du centre-ville et te voilà qui respire. Les terrains sont plus grands, les voisins plus loin, tu auras assurément des ratons-laveurs dans ton jardin et probablement quelques chevreuils, aussi. À toi les sentiers au départ de chez toi. Même pas besoin d’habiter à la campagne d’ailleurs, puisque Moncton est plutôt bien achalandée en sentiers qui t’offriront des kilomètres de promenade le week-end.

Pouvoir concilier ville et campagne, c’est génial. Pas besoin de faire un compromis entre ton emploi qui nécessite la proximité d’une ville (si tu es développeur informatique ou si tu veux travailler dans la culture…) et ton envie de verdure.

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On peut vivre en deux langues

Je le dis souvent : le frisson de commander son caffé latte en anglais, la sécurité de communiquer avec l’administration en français. Si tu es audacieux, tu viseras l’inverse : la sécurité de commander ton hamburger en français, le frisson de renouveler ton permis de conduire en anglais. Ça marche aussi. D’un certain côté, l’aventure se trouve probablement là, mais soyons honnête : pour les choses importantes, comme obtenir son numéro NAS, souscrire un contrat d’assurance ou expliquer à la coiffeuse comment elle doit faire notre frange, nous sommes nombreux à préférer notre langue maternelle.

Au-delà de nos préférences personnelles, le bilinguisme de la province offre aussi d’immenses possibilités aux enfants et d’immenses maux de tête aux parents : école francophone ou anglophone ? Je ne trancherai pas en faveur de l’un ou l’autre, mais vivre au Nouveau-Brunswick, c’est l’assurance de pouvoir vivre en deux langues. Pour certaines personnes, le pouvoir se transforme en « devoir » vivre en deux langues, mais si tu es réfractaire à l’anglais, sois futé et va au Québec (ou en Belgique, en Suisse, à Monaco…) !

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On peut devenir propriétaire pour pas cher

Le mois dernier, on a fait une offre pour une maison de ville composée de deux appartements de 100 m² chacun, à 10 minutes de marche de la bibliothèque. Prix de départ : 170 00 $. Soit 115 000 euros environ. Je te laisse finir de t’étouffer et je reviens ?

Mais ça, c’est une maison relativement grande au centre-ville. Tu peux avoir un bungalow d’environ 80 m² en banlieue proche avec un petit bout de jardin, qui accueillera sans problème une famille de trois personnes, pour 110 000 $ (75 000 euros).

Les grandes et belles maisons se vendent entre 300 000 et 500 000 $ (200 à 340 000 euros).

Là, tu te dis que les frais administratifs doivent être exorbitants. Pas vraiment. Quelques taxes par-ci par-là, des frais de notaire de 1 % (oui, UN POUR CENT !) et tu peux rajouter environ 5 % au total. Pas la fin du monde, hein. Les frais d’agence immobilière sont d’ailleurs pris en charge par le vendeur.

Bref, si devenir propriétaire est ton rêve, il pourrait bien devenir réalité. À noter, avant d’avoir passé deux ans sur le territoire canadien, tu devra malgré tout fournir 35 % d’apport… Mais ce n’est pas vraiment la mer à boire, non ?

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On est accueilli comme nulle part ailleurs

À ce stade de la chronique, tu penses peut-être que je suis sponsorisée par le gouvernement provincial ou l’office du tourisme. Pas du tout ! Et ce dernier point a d’autant plus de poids que globalement, je n’aime pas les gens en général.

La vie en société m’ennuie, je n’aime pas spécialement les mondanités, je porte un intérêt très lointain à l’humain… et pourtant, j’apprécie énormément la douceur des gens d’ici, qu’ils vivent à Moncton depuis sept générations ou sept mois.

Le monde est détendu. Souriant. Les gens sont honnêtes. Ils font confiance, on fait confiance en retour. Ils sont détendus, on se décrispe à leur contact.

La vie au Nouveau-Brunswick devrait sans doute être remboursée par la sécu pour son effet bénéfique sur la tension artérielle et le stress en général. Elle ne réglera pas tous tes problèmes, tu ne feras peut-être carrière ici, mais au moins, tu souffleras. Tu respireras. Tu souriras.

Et en ce moment, je crois que pas mal d’Européens en ont besoin.

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Tranches de vie : août 2016

Tranches de vie : août 2016

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Le mois d’août a rimé avec… kayak ! Une rime bien pauvre mais une vraie découverte pour cette activité nautique relativement simple, pas si chère que ça et surtout ultra dépaysante. Kayak par ci, kayak par là, Martine n’avait que le kayak à la bouche.

Nous sommes donc allés pagayer à Kouchibouguac…

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et à Shédiac…WP_007563 (2)WP_007564 (2)WP_007573 (2)WP_007582 (2)

Et c’est tout ? Oui, mais si la saison le permet, ce ne sera probablement pas nos dernières sorties en rafiot !

Nous avons aussi profité de ce que l’été avait à nous offrir :

mûres, framboises et myrtilles à foison…

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promenades aux alentours (ici, le Monument Lefebvre à Memramcook)…

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piscine pour tous…
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Sans oublier le Tintamarre !_1160748 (2)_1160760 (2)_1160769 (2)_1160853 (2)Il semblerait aussi que nous nous soyons échappés de Moncton pour un week-end ailleurs… mais où ? Un indice ci-dessous !

_1170244 (3)On espère que la rentrée se passe bien pour tous ! À très vite !

 

 

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La fête du Canada 2016

La fête du Canada 2016

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L’an dernier, la Fête du Canada n’était pas des plus festives : Martine était à Montréal sous le déluge, et le Québec n’est pas très friand de la fête fédérale de toutes façons.

Cette années, changement de ton : vos Néo-Brunswickois préférés étaient tous deux à Moncton sous un soleil de plomb, dans une ambiance estivale parfaite. Concerts, spectacles, buvettes, distribution de petits drapeaux et surtout la foule en rouge et blanc, tout était parfait.

La journée s’est conclue sur un feu d’artifice qui nous a mis du baume au cœur et nous a rappelé que nous étions heureux d’être ici.

L’an prochain, le Canada fêtera son 150e anniversaire, et nous avons d’y être !

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Tranches de vie : avril 2016

Tranches de vie : avril 2016

En avril, ne te découvre pas d’un fil. En avril, fais aussi ce qu’il te plaît.

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En avril, participe à une bataille d’oreillers organisée par le festival artistique Inspire (crédits photos : Andy Demaret, Festival Inspire et JP Chiasson Photographie). En pyjama môssieur, voui môssieur.
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En avril, participe à un atelier sur la traduction organisé par le festival littéraire Frye.
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En avril, sucre-toi le bec à notre désormais traditionnel rendez-vous français à la cabane à sucre._1140552 (2) _1140554 (2)

En avril, participe à une bachelorette (enterrement de vie de célibataire) et garde le secret sur le contenu de cette soirée, car ce qui se passe lors d’une bachelorette reste dans une bachelorette.

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En avril, va à la plage de Parlee et profite du soleil, des jeux pour enfants tout en restant admiratifs devant les kite-surfers qui bravent les éléments.WP_006489 (2) WP_006497 WP_006502 (3)

Bref, en avril, fais plein d’activités sympas en attendant la fin de l’hiver !

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Escapade : un week-end à Halifax

Escapade : un week-end à Halifax

Quand tu as envie de t’évader, mais que les Caraïbes te restent inaccessibles faute d’argent et/ou de congés, une solution : Halifax ! À 2 h 30 de Moncton, cette grande petite ville est parfaite pour un week-end.

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Le marché Seaport Farmer Market

Une grande et belle halle qui déborde de vie, de commerçants, de dégustations, de beaux produits, d’artisanat de qualité… On adore ! Tu peux y déjeuner ou petit-déjeuner le samedi et le dimanche, et y trouver en plus des cadeaux gourmands ou non à ramener aux amis.
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C’est aussi là que l’on trouve le musée de l’immigration, au Pier 21, l’équivalent canadien d’Ellis Island. On n’y est pas allés, mais ce sera pour une prochaine fois !

La promenade du port

Plus longue promenade en ponton d’Amérique du Nord, elle va du marché au Casino, en passant par l’office du tourisme, soit la bagatelle de 3 kilomètres aller. C’est une jolie promenade avec un superbe point de vue sur les façades de la ville, et en été, elle doit regorger de terrasses et de promeneurs._1140211 _1140217

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La place de l’hôtel de ville

Depuis le front de mer à la citadelle, la place de l’hôtel de ville offre l’occasion d’une jolie pause. L’hôtel de ville d’un côté, de jolies façades de l’autre, une fresque… que demander de plus ?

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La citadelle

Au sommet de la colline, nos efforts (ça grimpe !) sont récompensés tout d’abord par un petit clocher, puis par la citadelle. L’entrée dans les espaces d’exposition est payante en été (si on a bien compris), mais l’accès aux remparts est gratuit en toute saison, pour admirer la vue sur la ville.

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Traversier jusqu’à Dartmouth

Sauf en été peut-être, je pense que Dartmouth n’a pas grand intérêt. En revanche, le petit trajet en traversier nous en donne pour notre argent (2,5 $ aller-retour), avec la plus belle vue sur la ville. On peut faire l’aller-retour dans la foulée ou prendre un café et se promener le long de l’eau (en prenant garde à l’heure d’expiration du billet).
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 Hydrostone Market

Attention : ceci n’est pas un marché au sens où on l’entend, avec étals de patates et vendeurs de poireaux (« farmers » market). C’est plutôt un petit pâté de maison avec commerces de proximité, très mignon, assorti de rangées de « banlieues-jardins » à l’anglais (sortes de corons plein de verdure), un quartier historique reconstruit après la grande explosion de 1917. Allez-y en bus pour manger ou pour vous balader le long de Gottingen St, qui a quelques boutiques bobo sympas au début de la rue (mais pas grand chose pendant les deux kilomètres suivants).

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La bibliothèque

Sur la rue Spring Garden, en plein cœur du quartier commerçant, se trouve un superbe bâtiment on ne peut plus contemporain : la bibliothèque. Un régal pour les yeux à l’extérieur, à l’intérieur, un usage fabuleux de la technologie au service des visiteurs, des fauteuils-cocons moelleux et même un café au dernier étage et toit végétalisé. Le rêve de tous les rats de bibliothèque, et un excellent endroit où reposer ses pieds entre deux visites.
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Le district commerçant de Spring Garden et Queen

Si le shopping te manque, c’est l’endroit à ne pas rater. Bonus : de jolies façades sur la rue Queen.

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Photo bonus

N’oublions pas que nous sommes en Nouvelle-Écosse


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Où manger

  • Au marché sur le port, évidemment 🙂
  • The Wired Monk : petit café bobo qui sert de la petite restauration pour un déjeuner sur le pouce
  • Uncommon Grounds : café parfait pour le petit-déjeuner, avec un bon bagel à la frittata
  • Talay Thai : excellent restaurant thai avec de bonnes portions, du goût et des desserts fabuleux
  • The Foggy Goggle: pour un bon burger

Où ne pas dormir à Halifax

À l’auberge de jeunesse Halifax Heritage House, qui comme beaucoup d’auberges franchisées HI, sent la chaussette sale et vient avec des punaises de lit.

On attend tes suggestions à Halifax pour une prochaine visite !

 

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Coup de gueule sur la francophonie

Coup de gueule sur la francophonie

Bon. Ça ne va pas du tout. Je bouillonne intérieurement. Et extérieurement aussi, puisque je m’apprête à pousser une gueulante. Je n’en peux plus du mépris envers le français canadien, qu’il soit québécois ou acadien.

Nous venons de rentrer de notre sortie avec les ours de Kouchibouguac*. Nous étions une dizaine. Quelques anglophones, un couple français et un couple luxembourgeois. Et nous.

Alors que Papa Bear nous accueillait en français acadien avec sa sympathie et son sourire, les deux couples francophones ont commencé à sympathiser. Si « sympathiser » signifie cracher au visage de son hôte. Fraternisant pour les mauvaises raisons, ils ont embrayé au bout de quelques secondes à peine sur le « mauvais français des gens d’ici », critiquant cette personne ainsi que sa communauté devant lui, sans se soucier le moins du monde de savoir s’ils pouvaient l’atteindre avec leurs propos blessants.

L’atteindre, ils y sont probablement parvenus. Plus sûrement, ils ont atteint un autre objectif : donner une image aussi condescendante que méprisable des francophones européens. Bravo, bien joué. Nous vous remercions bien.

Il me semblait donc une bonne idée de remettre les pendules à l’heure. Certes, ce type de comportement est sûrement l’apanage des touristes qui survolent le pays et n’ont d’autres enjeux que de passer deux semaines agréables avant de rentrer chez eux, sans se soucier le moins du monde de savoir s’ils ont froissé les gens du cru et leur parler étrange, non mais hein ils parlent pas comme nous, ce sont des sous-Français qui parlent un horrible patois, hark-hark-hark.

Toi qui me lis, tu es probablement candidat à l’immigration et j’ose espérer, pour toi, pour les Canadiens francophones, pour nous tous, que tu as un chouïa plus de jugeote et de sensibilité que ça, et que tu te rends compte que critiquer ouvertement la façon de parler d’un membre de ton futur pays d’accueil ne te vaudra pas beaucoup de points sur l’échelle du bon immigrant. Ou sur l’échelle des bons êtres humains, d’ailleurs.

D’un point de vue linguistique, il n’existe pas de « bon » ou de « mauvais » français. Il n’existe que des variantes d’un socle commun. Ces variantes sont admises et correctes dans un endroit donné, et peuvent effectivement être « fausses » ailleurs. Le Français de France est correct en France, mais pas ailleurs. Pas au Canada. Il existe un immense socle commun entre les variantes française et québécoise, par exemple, mais aussi des différences en termes de vocabulaire et de ponctuation, entre autres, qui font qu’en tant que francophones européens, c’est NOUS qui ne parlons pas la « bonne » variante de français lorsque nous sommes au Canada.

Et d’ailleurs, le français de France n’est pas la « bonne » façon absolue de parler le français. C’est la variante en vigueur en France, et c’est tout, je le répète. L’Académie française fait autorité en France, mais au Canada, c’est l’Office québécois de la langue français qui prévaut, qu’on le veuille ou non (je ne crois pas qu’une telle instance existe pour l’Acadie, mais j’apprendrais son existence avec plaisir).

Je veux donc qu’on arrête tous de penser que les Canadiens parlent une version bâtarde du français, là où ils parlent une variante aussi correcte que le français suisse, sénégalais ou belge.

On a le droit de rire, évidemment, de rire d’un mot inédit ou d’une tournure inconnue, parce qu’on est surpris, parce qu’on trouve de la poésie au détour d’une expression nouvelle, parce qu’on redécouvre un mot qu’on avait oublié. On a le droit de rire avec émerveillement du mot. Mais pas de la personne qui l’emploie.

On a aussi le droit à des remarques linguistiques avec nos interlocuteurs si on sent que cela les intéresserait, mais pas le droit de corriger. On peut préciser qu’on ne savait pas que « couette » ici renvoie exclusivement à une coiffure et non à du linge de lit, qu’on apprend que « mitaine » désigne ce qu’on appelle une « moufle », tout comme en français de France, on a plein de mots pour désigner les crêpes selon leur pays d’origine et leur forme (crêpes, pancakes, blinis, okonomiyaki) et qu’on ne savait pas que ce qu’on appelle « pancake » en France est une « crêpe » en Acadie.

Pas le droit, en revanche, de soutenir mordicus que « c’est comme ça qu’on dit », et que les Canadiens doivent virer vite fait « tuque » de leur vocabulaire pour intégrer « bonnet », parce que « c’est comme ça qu’on dit EN FRANCE » (d’ailleurs, « bonnet » ici renvoie à la capeline à la Laura Ingalls, le saviez-vous ?).

Ça nous arrive à tous, évidemment, de faire un écart, surtout au début, avant d’avoir pris la pleine mesure de notre statut d’immigrant. On s’en excuse sincèrement, et on essaie d’arrêter le plus vite possible avec les réflexes de conquérants en terrain conquis, ce qui ne saurait être plus éloigné de la réalité.

On a aussi et surtout le droit de se rappeler que le simple fait d’être Français de France ne fait pas de nous des experts de la langue française simplement parce que notre nationalité a donné son nom à cette langue (ou vice-versa), et qu’un profil bas est généralement le bienvenu de la part des immigrants. Qui aimerait se faire reprendre sur sa façon de parler par un immigrant fraîchement débarqué ?

 

*cette chronique-brûlot a été écrite il y a quelques mois déjà… On hésitait à la publier, mais c’est chose faite.

 

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Tranches de vie : janvier 2016

Tranches de vie : janvier 2016

Si tu n’aimes ni la neige, ni les sports de neige, passe ton chemin : cette chronique en est remplie ! Tels des Olympiades hivernales, nous avons enchaîné les épreuves.

Première épreuve : la luge ! De nuit sous la neige battante, notre fine équipe néanmoins battu des records de vitesse, et je ne suis pas peu fière de dire que je possède la luge la plus rapide de toute !

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Martin jauge la piste avec dignité (à gauche) tandis que Martine vit déjà la course (deuxième à droite).

Deuxième épreuve : la raquette ! Petite mise en jambes le long du ruisseau Humphrey, lors d’une sortie juste après une chute de neige. La neige était fraîche et le sentier parfaitement intact. Un vrai régal._1130569 _1130597 _1130610

Troisième épreuve : les raquettes au parc Irishtown ! Deux heures de rando sur un chemin inusité à la découverte de recoins secrets du parc. De mieux en mieux._1130484 _1130488 _1130496 _1130498

Dans un tout autre registre, après Loki, nous avons accueilli Kate et Sarah pour Carma l’espace de trois semaines. Celles-ci sont déjà reparties vers d’autres horizons, faute d’avoir pu s’adapter au caractère méphistotélique de Dora.

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À part baguenauder dans la neige, nous avons aussi tricoté. Enfin, surtout Martine. L’initiative 25 000 Tuques Moncton propose de tricoter des accessoires hivernaux pour les nombreux réfugiés syriens arrivés à Moncton. Ci-dessous, les deux instigatrices des dons de tricots aux réfugiés : Sabah et Diane.WP_005155

 

Nous avons aussi fêté l’Épiphanie… Enfin, nous avons surtout mangé de la galette. Oui, on peut en trouver à Moncton, et c’est chez Tony’s que ça se passe !

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Enfin, nous avons battu un record de froid pour la saison : -20°C réels, -30°C ressentis. Ce matin-là, les narines gelaient, les doigts aussi et la rivière Chocolat prenait l’air de rien des allures de source chaude tant l’écart de température entre air et eau était grand… Magique.WP_005047 WP_005048 WP_005051

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On a testé pour vous : faire du ski de fond

On a testé pour vous : faire du ski de fond

Si tu es en quête de sensations fortes cet hiver, quelques solutions s’offrent à toi :

  • le patin
  • la luge
  • les raquettes
  • le ski de fond
  • le lèche-vitrine à l’espace Champlain un samedi après-midi

Toujours en quête d’adrénaline, nous avons voulu essayer le lèche-vitrine le ski de fond. Perclus de courbatures, les cuisses douloureuses, voici notre compte-rendu après deux après-midis plus ou moins intenses.

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Matériel

  • des skis
  • des chaussures
  • des bâtons
  • une tenue adéquate

Un premier rappel s’impose pour qui n’est pas né en Haute-Savoie : matériel de ski de fond et matériel de ski de piste ne sont pas interchangeables. Malgré leur nom trompeur, il s’agit de skis, de chaussures et de bâtons bien différents. N’essayez pas de faire du ski de fond avec du matériel prévu pour du ski de descente, vous risqueriez au mieux de rester parfaitement immobile, au pire de vous blesser.

Où trouve-t-on le matériel en question ?

Si tu as l’intention de te mettre sérieusement au ski de fond, tu peux trouver des skis d’occase à l’Armée du Salut de Dieppe (15 dollars) et des chaussures sur Kijiji. Sinon, du matériel neuf se trouve à SportCheck et Canadian Tire.

Si tu hésites, va louer ton matos au pavillon Rotary du parc du Centenaire, le mercredi, samedi et dimanche après-midi. Il t’en coûtera 10 $ pour le tout. On en a déjà parlé. Normalement, tu as déjà la tenue adéquate. C’est la tenue que tu mets pour sortir quand il fait – 20°C. Tu peux skier en jean, mais si tu tombes (et tu tomberas, oh ça oui), tu vas vite être trempé et par conséquent, gelé. On déconseille.

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Technique

Le ski de fond bien réalisé est une merveille de glisse aérienne, de mouvements sans efforts et de cadence effrénée.

Le ski de fond par un débutant est un capharnaüm de membres désynchronisés, d’arythmie incohérente et de chutes lourdes.

Il semble acquis que tu tomberas dans la deuxième catégorie si tu n’en as jamais fait. Voire que tu tomberas tout court. Mais ne t’inquiète pas ! Persévère ! Même si Martine a gagné une médaille de bronze en ski de fond à la Chapelle-d’Abondance en CM1 et que nous avons pratiqué ce sport d’endurance pendant notre voyage de noces en 2013, c’est bien là toute notre expérience. Nous ne tombons plus, mais l’efficacité n’est pas au rendez-vous. Après, le simple fait de galérer suffit à se dépenser, et le fait d’être dehors suffit à profiter, on n’est pas là pour gagner un concours de vitesse, hein.

L’idée est de faire un peu le même mouvement que la marche, mais en rentabilisant le plus possible l’élan ainsi acquis pour glisser. Plus on plie les genoux, plus on pousse fort, et plus on glisse vite. Et plus on s’essouffle vite. Mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron, et en skiant qu’on devient skion (non). Après quelques tours d’essai, nous avons essayé des pistes plus techniques avec succès.

Dans les descentes, on ne fait rien de spécial à part essayer de ne pas tomber alors qu’on atteint une vitesse de pointe de 23 km/h. Si quelqu’un surgit en travers de ton chemin, n’hésite pas à hurler pour faire déguerpir l’indélicat.

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« AAAAAAHHHHH JE SAIS PAS FREEIIIIINER », par exemple.

« AAAAAAAAAAHHHHH » tout court suffit aussi.

Pistes conseillées

Pour faire du ski de fond à Moncton, le lieu idéal est au parc du Centenaire. Pas Irishtown. On l’a appris à nos dépens : Irishtown, c’est pour la raquette.

Si tu veux sortir, tu peux aller au parc Kouchibouguac. Pas Fundy. Fundy, c’est pour la raquette. Bon sang, c’est quoi ces parcs discriminatoires ?

Bref, le parc du Centenaire est tout à fait propice au ski de fond : tu trouveras quelques pistes plates sur le pourtour du parc, et des pistes en descente sur l’intérieur. Sur la carte ci-dessous, les pistes vert clair et grises sont parfaites pour commencer. Quand tu commenceras à prendre de l’assurance, la piste bleu foncé. Quand tu te sens un guerrier, la piste jaune (pleine de montées et descentes).

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La piste rose longe un ruisseau et est super mignonne.

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Tu peux même faire du hors-piste, mais tu vas peut-être t’en voir.

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Verdict

Quand on est sportif, c’est facile (Martin).

Quand on a déjà fait du ski de piste, c’est relativement facile (Martine).

Quand on n’est pas forcément en forme et qu’on ne sait pas skier, on tombe souvent.

Quand on persévère, ça devient plus amusant.

Et si on le voit comme un moyen de profiter du soleil et des beaux paysages canadiens, c’est encore mieux ! Bref, on conseille !

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Regarde comme on a l’air frais et contents ! Ça donne envie, non ?

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Panorama de groupes de rock canadiens

Panorama de groupes de rock canadiens

Parce que les raquettes et la neige ne font pas tout dans la vie, on vous présente aujourd’hui quelques groupes à écouter au coin du feu. Nos critères de sélection : ils nous plaisent bien et surprise, ils sont canadiens. Vous en connaissez certains, on serait prêts à le parier, mais vous ne le savez peut-être pas encore.

Les mélomanes les plus pointus parmi vous s’émouvront sans doute du côté grand public et régressif commercial de ces groupes, mais nous leur disons flûte. Vous remarquerez aussi que notre sélection tourne autour d’un certain type de musique, mais que voulez-vous, on ne se refait pas. Voici une sélection, sans ordre particulier.

Our Lady Peace

En 2001, alors au lycée, Martine avait une correspondante canadienne, qui lui fit découvrir ce groupe inconnu en France, qui cartonnait à l’époque et passe toujours souvent sur les ondes. Quelle hipster, cette Martine.

Hedley

Hedley gratifiera Moncton d’un concert en avril : vous y croiserez sans doute Martine en train de se déhancher avec plus ou moins de dignité.

Simple Plan

Si vous vous souvenez, ces Québécois qui enflammaient les années 2000 sont venus à Moncton pour ses 125 ans. Ils continuent de sortir des albums régulièrement et sont assez sympathiques en vrai (pour les avoir croisé tout à fait par hasard dans un hôtel de Moncton).

Danko Jones

Notre dernière découverte grâce à C103, la station heavy metal de Moncton( fréquence 103.1). Un son qui n’est pas sans rappeler Electric Six.

Sum 41

Un grand favori de Martin. Nous espérons toujours les voir en concert après deux tentatives ratées en France et assumons parfaitement nos goûts immatures.

Nickelback

À ce stade, vous n’avez normalement plus d’illusions sur la décennie dans laquelle nous avons grandi. Objet de dérision chez le public aux goûts délicats, Nickelback est quand même le groupe canadien le plus fructueux des années 2000, avec plus de 50 millions d’albums vendus de par le monde, un record. Rien que pour ça, tu leur dois le respect. Et de toute façon, si tu écoutes la radio, ce groupe passera forcément toutes les deux heures, donc autant te résigner.

Numéro complémentaire : Andy Grammer

OK, il est américain, mais cette chanson est PARTOUT. Un classique instantané.

Voici d’autres grands noms dans des styles plus variés, mais nous manquons de temps pour tous les mettre. Certains sont une insulte à ton intelligence, mais tu découvriras peut-être des perles parmi :

  • Arcade Fire
  • Céline Dion
  • Hot Hot Heat
  • Bryan Adams
  • Avril Lavigne
  • Hawksley Workman
  • Alanis Morrisette
  • Les Cowboys Fringants
  • Feist
  • Natasha Saint-Pier
  • Shania Twain
  • Nelly Furtado
  • Rufus Wrainwright
  • Monster Truck
  • Diana Krall
  • The Barenaked Ladies

À noter, pour ceux qui aiment le même genre de musique que nous : Fredericton possède son petit festival de rock, le Fredrock Festival, qui se tient à la mi-juillet. Le plus gros festival en la matièrea u niveau national est l’Amnesia Rockfest, qui se tient à Ottawa fin juin, tandis que le pendant canadien du HellFest est à chercher du côté de Montréal, avec Heavy Montréal en août.

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Bons plans pour s’occuper gratuitement (ou presque) en hiver

Bons plans pour s’occuper gratuitement (ou presque) en hiver

Si tu as choisi de venir au Canada, il y a des chances pour que tu aimes la neige, le froid et le vent glacial, ou du moins, que tu les tolères raisonnablement. Pour autant, se contenter d’aimer la neige ne suffit pas : il faut lui montrer que tu l’aimes.

Voici quelques idées d’activités gratuites pour tous pour déclarer ta flamme à la neige dans le Grand Moncton jusqu’en mars.

Marcher

Commençons par l’évidence : marcher, c’est gratuit, et ça tombe bien : tous les parcs et sentiers de Moncton, Dieppe et Riverview sont bien déneigés et entretenus de façon à permettre la marche simple. Il suffit d’avoir des bottes de neige imperméable et tu peux commencer à arpenter les sentiers : sentier Riverain, sentier du ruisseau Humphrey (vers chez nous !), sentier Nord-Ouest.

Patinoires

À défaut de pouvoir patiner sur la rivière Chocolat comme on le ferait sur le Canal Rideau à Ottawa, on peut opter les nombreuses patinoires d’extérieur de Moncton, Dieppe et Riverview. Il suffit de venir avec ses patins (à ma connaissance, aucune ville n’en loue) et de se lancer. Tu peux trouver des patins d’occasion pas cher à l’Armée du Salut ou Value Village (5 $ environ).

Les patinoires d’intérieur (Aréna Kay à Moncton, et aréna Centenaire et au Centre Arthur-J.-LeBlanc à Dieppe, notamment) proposent des créneaux de patinage gratuits ou à prix modique (2 $).

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Concert-patinoire

Encore mieux : le vendredi soir du 8 janvier au 4 mars, Dieppe propose autour de la patinoire de la Place 1604 un concert gratuit, avec chocolat chaud et chamallows à faire griller au coin des braséros. Retrouvez la programmation ici. On adore l’ambiance et peut-être vous y croiserez-nous (un chocolat chaud gratuit pour qui arrivera à nous reconnaître sous nos cagoules !).

Calèche

Au parc Saint-Anselme de Dieppe, les familles (et tout le monde d’ailleurs, pas besoin d’avoir/être un enfant pour en profiter !) peuvent faire un tour de traîneau à cheval. Ça se passe du 10 janvier au 20 mars de 13 h à 16 , et c’est vraiment gratuit (attends-toi peut-être à faire la queue, par contre).

Ski de fond et raquettes

La ville de Moncton met à disposition skis de fond et raquettes gratuitement au parc Centenaire ou et Mapleton tous les dimanches de février, sans oublier l’inévitable chocolat chaud offert par Tim. Vérifiez bien les dates, la location gratuite est proposée en alternance dans les deux parcs. Si vous vous gourez, les deux parcs propose de louer ce matériel à prix modique (5 $ de mémoire) :

Parc centenaire (skis de fond et raquette) : le mercredi de 16 h à 19 h, samedi et dimanche de 11 h à 18 h.

Parc Mapleton (raquettes) : le dimanche de 13 h à 16 h

Parc d’Irishtown : pas de location, mais si tu as ton matos, il y a largement de quoi marcher dans la poudreuse sans s’ennuyer. Si tu veux pousser un peu plus loin, les parcs de Kouchibouguac et Fundy sont aussi ouverts aux raquettes et skis de fond.

Il semblerait qu’il y ait une piste de snowboard à Riverview ! Nous venons de découvrir cette info et irons la vérifier dès que possible. Pour la science, évidemment.

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Luge

Une piste de luge est disponible au parc Rotary Saint-Anselme, il te suffit de venir avec ta luge (2 $ au Dollarama, probablement) et en avant Simone ! Elle est ouverte tout le temps, donc si l’envie de prends de faire une descente en luge de minuit (c’est comme un bain de minuit, mais en plus habillé. Et avec une luge), c’est possible.

Tu peux aussi glisser au parc Centenaire, vers le petit lac. Ou dévaler la colline derrière chez nous, mais nous tenons cet endroit secret.

Carnaval

Riverview propose son carnaval du 5 au 14 février (à confirmer). Nous subodorons qu’il ne s’agit pas d’un carnaval déguisé comme on l’entend dans le Nord, en Belgique ou en Suisse, mais simplement une semaine d’activités sur le thème de l’hiver, ce qui est déjà pas mal. Selon le programme de l’an dernier, les réjouissances étaient les suivantes : chocolat chaud gratuit (on s’en lasserait, hein ? NOOOOOON JAMAIS), feu d’artifice, patinage, traîneaux, atelier sur le camping en hiver, concours de sculptures sur neige…

Plus ou moins la même chose a lieu à Dieppe.

Érable

OK on n’y est pas encore (début des réjouissances en mars), mais n’oublie pas : tu peux profiter d’une (ou 25) visite gratuite à l’érablière du grand Moncton (vers le barrage de Turtle Creek à Riverview) et si tu avais une volonté de fer, tu pourrais te contenter d’un bâtonnet de tire d’érable pour 2 $ dans les érablières de Gorge Road. Mouhahaha.

Natation

Marre des loisirs de neige ? Contrairement aux autres bons plans, nous n’avons pas vérifié cette info par nous-mêmes, mais il semblerait que l’on puisse nager au YMCA pour 2 $ le dimanche de 14 h 30 à 16 h 30.
Enfin, si tu trouves le courage de te jeter à l’eau quand il fait – 235°C à l’extérieur !

Tricoter

Si les grands espaces, ce n’est pas ton fort et que tu préfères le coin du feu, tu peux te rendre utile et venir tricoter bonnets, écharpes ou autres pour les réfugiés syriens avec le groupe Tricotons ensemble et 25 000 Tuques Moncton au pavillon Rotary du parc Saint-Anselme, à Dieppe le mercredi de 18 à 21 heures jusqu’au 27 janvier. Aiguilles et laine sont fournis gratuitement, tout le monde est le bienvenu, quel que soit son genre, son âge et surtout son niveau en tricot. Et c’est pour la bonne cause !

Si avec tout ça tu t’ennuies, tu nous feras le plaisir de demander immédiatement une résidence permanente pour des pays plus cléments comme la Jamaïque ou l’Indonésie. Pour les autres, au plaisir de vous croiser sur les sentiers et autour d’un chocolat chaud !

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