Soixante paires de chaussettes
Quand on part deux mois, on voyage plus léger que quand on part deux semaines. Évidence qui s’impose par les contraintes :
- d’espace : pourquoi s’encombrer de 60 paires de chaussettes ?
- de temps : pourquoi garder 30 paires de chaussettes sales avec soi pendant un mois ?
- et surtout de bon sens : pourquoi s’encombrer quand on peut laver ? Pourquoi porter 18 kg quand on peut en porter 9 ?…
L’idée est de trouver des vêtements qui ne fassent pas trop touristes, qui s’accordent bien entre eux et qui conviennent autant à une marche en forêt qu’à un apéro en ville, à des températures glaciales qu’à la douceur du printemps.
Mon voyage m’offrira la possibilité de laver mes vêtements chez mes différents hébergements : j’ai donc pensé mon sac en essayant d’obtenir le meilleur ratio poids/vêtements chauds. La fameuse technique dite de la « pelure d’oignon » s’est vite imposée. J’ai donc pris :
Vêtements :
- deux pantalons qui ne craignent rien, ni le froid, ni les taches, ni l’hiver nucléaire
- deux pulls en laine, superposables s’il fait vraiment froid (Russie, je te regarde !)
- trois t-shirts à manches longues
- deux leggings qui me serviront de pyjama et de caleçon s’il fait froid
- un short et un t-shirt pour rester décente quand le reste sera en machine
- deux débardeurs
- sous-vêtements pour six jours
- mes Converse fourrées qui ont fait leurs preuves au Nord du cercle polaire en mars l’an passé
- des ballerines qui me serviront à délasser mes pieds fatigués le soir, voire de vraies ballerines en toute fin de séjour
Bilan : j’hésitais à prendre un pantalon de moins et un pull de plus, l’avenir nous dira si j’ai eu raison ! Tous les vêtements ont été testés à 60°C pour un emmerdement minimal au niveau du lave-linge : à quoi ça sert de ne pas s’encombrer si c’est pour prendre des vêtements délicats à laver en 27°C en trois cycles, hein ?
Divertissements :
- un cartoville de Moscou, parce qu’il n’y a apparemment pas d’office de tourisme et que je flippais à l’idée d’être sans carte
- un guide « Week-ends en Europe » pour la lecture et les incontournables de chaque ville
- ma liseuse plein de craquer de bons bouquins
- les mots fléchés de Claude Abitbol, un incontournable des vacances !
- un carnet pour écrire
Bilan : le carnet est lourd mais j’espère vraiment profiter du voyage pour écrire. Le Cartoville sera renvoyé par la poste ou confié à un covoyageur dès la semaine prochaine. Le carnet de mots fléchés sera jeté une fois fini.
Trousse de toilette :
- brosse à dents
- une petite serviette microfibre qui sèche vite
- crème solaire et crème hydratante pour ma petite peau sensible
- savon à tout faire (dentifrice, shampooing, savon, déo)
- des échantillons (dentifrice, shampooing) qui dorment depuis trop longtemps dans mon armoire à pharmacie
- des médicaments de base : Doliprane, Immodium, Strepsils
- petit peigne, petit miroir, petit coupe-ongles, pince à épiler
- un rouge à lèvres pour être un peu maquillée sans s’encombrer de crayons, fond de teint ni de démaquillant
- masque pour dormir dans le train
Bilan : pas mal, même si les boîtes de médocs prennent de la place. Mais je sais qu’elles disparaîtront au fur et à mesure du voyage, à l’instar des échantillons et du savon.
Électronique :
- appareil photo, chargeur et câble pour transférer mes photos
- téléphone, chargeur et écouteurs
- une multiprise (plus petite que celle sur la photo) pour tout recharger en même temps et ne pas se fâcher avec son voisin dans le train
- une deuxième carte mémoire, parce que je les remplis assez rapidement !
- un mini trépied pour faire de belles photos de nuit, parce qu’il va faire souvent nuit quand même 😉
Bilan : pourrait mieux faire si mon appareil photo était micro-USB, mais c’est un vieux modèle, du temps où on vendait encore quatre câbles propriétaires par appareil. Comme il fait de belles photos, je lui pardonne.
Accessoires :
- chapka ET bonnet pour les grands froids
- écharpe
- gants et sous-gants (ça se voit que je redoute d’avoir froid ?)
- parapluie
- mouchoirs
- thé et cadeaux pour mes hôtes
- passeport et autres bricoles un peu indispensables comme le billet de train, les adresses des hébergements…
Bilan : le parapluie est lourd mais je ne vois pas comment m’en passer sans avoir l’air d’un sac à patates. Les cadeaux aussi, mais je m’en délesterai assez vite. Le bonnet et les sous-gants seront sûrement confiés à un covoyageur à mi-parcours.
Tout ceci pour un poids total relativement satisfaisant de 9 kg (dont 2,5 kg juste pour le sac). Je sais que j’aurais pu faire plus léger, mais pour un premier long voyage, je crois que je ne m’en sors pas trop mal.

